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Sport Publié le 1 avril 2022 | Minutes Eco

Lutte contre la cherté de la vie – La FENACCI élabore un livre blanc et s’en remet à Alassane Ouattara

© Minutes Eco
Lutte contre la cherté de la vie – La FENACCI élabore un livre blanc et s’en remet à Alassane Ouattara

La Fédération nationale des acteurs du commerce de Côte d’Ivoire (FENACCI) a organisé ce mercredi 30 mars 2022, à l’hôtel Radisson Blu Abidjan, en collaboration avec la société civile, des assises de la cherté de la vie. Des représentants de la chambre du commerce et de l’industrie, du conseil économique, social, culturel et environnemental et de bien d’autres structures ont pris part à ces assises du comité des acteurs du commerce contre la vie chère. A l’issue de la restitution des travaux en commissions, le président de la FENACCI, Soumahoro Farikou a annoncé que le livre blanc devrait être prêt et transmis au Président de la République dans un délai de jours.  


Ce document contiendra les préoccupations et suggestions des acteurs de différentes filières dont l’existence est pour certaines sous pression, à cause des mesures prises par le gouvernement pour juguler la hausse des prix sur le marché. C’est le cas de la filière poisson, visée par un décret de plafonnement du faux thon, et dont les acteurs ne cachent pas leur indignation. Ils reprochent au gouvernement, par la voix du commissaire Traoré Youssouf, de n’avoir pas été consulté avant la prise du décret du 22 décembre 2022 qui met en péril leurs activités. C’est que les armateurs – qui ne sont pas en Côte d’Ivoire – ne se sentent pas concernés par le décret leur imposant de céder leurs produits à 400 Fcfa/kg. Ils préfèrent donc éviter le port d’Abidjan pour livrer leurs produits dans les pays voisins, notamment au Ghana.


Malheureusement, les démarches menées auprès du ministre du Commerce et de l’Industrie pour l’interpeller sur la question, tout comme un mémorandum qui lui a été remis sont restés sans suite jusqu’à ce jour. Très contrarié, Traoré Youssouf appelle le ministère à travailler en symbiose avec les acteurs du commerce en Côte d’Ivoire afin de parvenir à des mesures qui prennent en compte les réalités du terrain et contribuent à préserver non seulement les emplois mais aussi les ressources de l’Etat.


Les mises en garde de la société civile et la réaction de l’Etat


Pour sa part, après avoir salué l’initiative de la FENACCI qui a l’avantage d’offrir un cadre d’échange pour réfléchir aux voies et moyens pour contenir la cherté de la vie, la présidente de l’ONG Alternative citoyenne, Pulchérie Gbalet, a déploré l’inefficacité des mesures prises par le gouvernement à grand renfort de publicité et prévenu que si rien n’était fait pour contenir l’inflation, la société civile qu’elle représente au sein de la commission n’hésitera pas à appeler les populations exaspérées à descendre dans les rues.


Elle a ensuite laissé le soin à Ebrin Yao Rémi, porte-parole du comité Action citoyenne contre la vie chère, des propositions de solutions qui tiennent en 22 points. Entre autres, on note la création d’une caisse de stabilisation des prix, la réduction des taxes sur les produits de grande consommation, l’élaboration d’une politique d’importation et d’exportation, l’appui financier aux acteur de la production vivrière, le financement de projets agropastoraux et la promotion de nouveaux modes de production dont la culture hors sol, etc.

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