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Sport Publié le 6 mars 2022 | AIP

A Niakara, le président des écrivains ivoiriens déconstruit des préjugés sur la lecture

© AIP
A Niakara, le président des écrivains ivoiriens déconstruit des préjugés sur la lecture

Niakara - Dans son intervention à la 4ème édition de la Journée du livre et de la lecture (J2L) organisée par l’inspection de l'enseignement préscolaire et primaire (IEPP) de Niakara, vendredi 04 mars 2022 au foyer des jeunes, le président de l’Association des écrivains de Côte d'Ivoire (AECI) a passé au peigne fin la cherté du livre, le déficit de bibliothèques et la tradition orale arguant que ce sont ces trois faux arguments qui grèvent l’adhésion effective des Ivoiriens à la lecture.


S’agissant de l'opinion sur la cherté du livre, le président de l’AECI, Marcaire Etty, a soutenu qu’une œuvre littéraire coûte en moyenne 3000 FCFA en Côte d'Ivoire, "une tarification très faible comparativement à plusieurs pays de la sous-région Ouest-africaine".


Or, a-t-il poursuivi, il n'est pas demandé d'acheter un livre chaque mois contrairement au pass internet pour le téléphone où les hommes, en général, dépensent quotidiennement et en moyenne 500 FCFA et les femmes, 1000 FCFA, soit une dépense mensuelle de 15000 FCFA (hommes) et 30000 FCFA (femmes). Des sorties d'argent qui pourraient permettre à chaque famille de se constituer une bibliothèque bien achalandée, estime-t-il.


Quant à l'idée de manque de bibliothèques en Côte d'Ivoire, M. Etty, écrivain et enseignant de Lettres modernes de formation, a révélé que les bibliothèques existent mais elles ne sont pas fréquentées par les Ivoiriens. "J'ai visité la bibliothèque de Korhogo, l'une des plus belles bibliothèques du Côte d'Ivoire, elle n'a jamais été remplie de lecteurs", a-t-il indiqué.


"Nous, les Africains, nous sommes de la tradition orale. Nous pouvons le dire mais pas nos enfants car ils n'ont jamais vu un conteur en activité au clair de lune. Et d'ailleurs, combien sommes-nous à avoir vu des conteurs en prestation dans nos villages ou villes ?", s'est interrogé Macaire Etty. Il a ajouté que ces trois préjugés ne sont que de faux arguments qui minent l’intérêt et l'appropriation effective de la lecture chez les Ivoiriens.


jbm/gak/cmas

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