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Sport Publié le 14 février 2022 | APA

Réconciliation: Bonoua "ne peut se donner un destin de ville rebelle" (KKB)

© APA
Réconciliation: Bonoua "ne peut se donner un destin de ville rebelle" (KKB)

Le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin "KKB", invite les populations Bonoua (Sud-Est) à se réconcilier avec la Côte d'Ivoire, car la cité "ne peut se donner un destin de ville rebelle". 


M. Kouadio Konan Bertin s'exprimait lors d'un séjour à Bonoua les 10 et 11 février 2022 dans le cadre d'une tournée nationale de consolidation de la réconciliation et de renforcement de la cohésion sociale initiée par son département ministériel. 


Bonoua qui a donné à la Côte d’Ivoire d’illustres cadres dont Mathieu Ekra, Adiko Niamké et Jean Baptiste Amethier "ne peut se donner un destin de ville rebelle. Bonoua doit se réconcilier avec lui-même et avec la Côte d’Ivoire", a-t-il dit. 


Des heurts avaient été enregistrés dans la localité de Bonoua lors de l'élection présidentielle du 31 octobre 2020. Et ce, à la suite du boycott du scrutin à l'appel des leaders de l'opposition politiques. 


Les autorités traditionnelles ont indiqué que ces actes regrettables qui ternissent l’image de leur localité sont le fait de l’explosion démographique et de l’expansion de la ville qui induisent des comportements nouveaux. 


Par ailleurs, ce sont les partis politiques qui, obéissant aux mots d’ordre de leurs directions basées à Abidjan, occasionnent des troubles. Il ne s’agit nullement d’actions concertées des populations de Bonoua, encore moins d’hostilité à l’égard du chef de l’Etat, M. Alassane Ouattara.


Les autorités traditionnelles ont saisi cette occasion pour formuler des doléances relatives à l’aménagement de la zone industrielle pour mettre fin au rejet des eaux usées des usines qui s’écoulent dans la ville le long de la voie internationale.


Elles ont demandé l’extension du réseau électrique, le renforcement de l’adduction d’eau, le bitumage des voies, la construction de nouvelles infrastructures scolaires au primaire et au secondaire, la reconstruction du commissariat de police, la modernisation de l’hôpital général et la valorisation des prix des matières premières. 


Le ministre a pris l’engagement de transmettre à sa hiérarchie les doléances du peuple abouré de Bonoua. Ces séances, dites d’écoute, ont eu lieu avec les élus, les cadres, les partis politiques, les responsables des cultes, les allogènes, les jeunes, les femmes et les opérateurs économiques.  


Tous sont unanimes à reconnaître que la cohésion sociale n’est pas mise à mal à Bonoua. Les violences enregistrées sont le fait des acteurs politiques en lien avec leurs directions nationales. A preuve, les élections législatives se sont déroulées dans un climat apaisé. 


Aujourd'hui, la paix est revenue et les populations vaquent tranquillement à leurs activités. De façon spécifique, les jeunes et les femmes souhaitent bénéficier de fonds et de projets générateurs d’opportunités d’emplois. 


Quant aux responsables des partis politiques, ils ont souhaité que le dialogue politique aboutisse à la libération de tous les prisonniers politiques, au retour des réfugiés et des exilés dont Guillaume Soro et Blé Goudé.


Au cours de son séjour, KKB a échangé avec les têtes couronnées de Yaou, Adiaho, Samo et Bonoua avec à leur tête, le Roi de Bonoua, Sa Majesté Miessan Kakou Venance qu’entouraient pour la circonstance la notabilité, les responsables de la génération « Noudjou » au pouvoir et les élus.


Le ministre a expliqué à ses hôtes que la mission qu’il conduit vise "à écouter les populations pour comprendre ce qui a motivé les violences et les actes d’incivisme ces dernières années à Bonoua, localité dont le nom rimait naguère avec le travail et l’exemplarité". 


 


AP/ls/APA

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