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Sport Publié le 10 janvier 2022 | AIP

La CEDEAO adopte des sanctions économiques et financières à l'encontre de la junte malienne

© AIP
La CEDEAO adopte des sanctions économiques et financières à l'encontre de la junte malienne

Abidjan- La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a décidé de fermer les frontières avec le Mali au sein de l'espace sous-régional et de suspendre les transactions avec Bamako, à l'exception des produits médicaux et de première nécessité, les produits pétroliers et l'électricité, autres que les produits de première nécessité.


Réunis au sommet de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), dimanche 9 janvier 2022, à Accra, au Ghana, les membres de la CEDEAO ont sanctionné les autorités maliennes suite à la décision de celles-ci de prolonger de quatre ans la durée de transition.

La CEDEAO a en plus décidé de couper ses aides financières et de geler les avoirs du Mali et des entreprises d'États maliens au sein de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO).


La CEDEAO a décidé par ailleurs le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali.

Enfin, les dirigeants décident d'activer immédiatement la force en attente de l'organisation, compte tenu de « l'impact potentiellement déstabilisateur de la transition malienne sur la région », a déclaré le président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou.


Le sommet a constaté que la transition avait échoué en ne parvenant pas à organiser des élections à la date du 27 février 2022 comme convenu. Les diplomates estiment le chronogramme proposé par le Mali « inacceptable ».


Ces sanctions d’application immédiate « resteront en vigueur » et « ne seront progressivement levées qu’après un chronogramme acceptable et convenu est finalisé et des progrès satisfaisants réalisés dans la mise en place du chronogramme des élections », indique la CEDEAO.

Un appel est lancé aux autorités de transition maliennes de suspendre les grandes mesures de réforme jusqu'à l'entrée en fonction des institutions légitimes qui seront mises en place après les élections.


Ces mesures coup de poing ne ciblent que les militaires au pouvoir au Mali mais aucunement les civils, a précisé le Président du Ghana, et président en exercice de la CEDEAO, Nana Akufo-Addo.

Toutefois les autorités maliennes jugent ces sanctions trop dures et prennent des décisions répressives.


eaa/tm

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