Pour prévenir cette radicalisation au combat des terroristes, les autorités préfectorales, coutumières, les élus locaux, les leaders communautaires, les représentants des forces de défense et de sécurité se mobilisent. C’est le cas à Téhini où les terroristes sont en train de s’infiltrer. Le chef de la localité, Hien Noufé a entrepris, avec ses pairs, des sensibilisations auprès des jeunes. « Nous avons demandé aux jeunes de ne pas suivre les terroristes et que s’ils venaient à le faire, ils signeraient leur arrêt de mort. Et comme nous ne voulons pas que ces jeunes, élites de demain, hypothèquent leur avenir, nous avons insisté qu’ils ne s’embarquent pas dans le navire des terroristes.» a t-il plaidé.
Le chef Noufé Honoré de Téhini a révélé par ailleurs que sa localité paie un lourd tribut à la menace terroriste. « Sincèrement, nous risquons une crise alimentaire. Aujourd’hui, on a peur d’aller dans les champs. Si on n’arrive pas à cultiver, où allons-nous trouver des provisions pour nourrir nos enfants, nos épouses, nos familles ? », s’est interrogé le chef de Téhini. « Toutes les activités ont pris du plomb dans l’aile. Rien ne marche. Tout est au point mort. Nous souffrons », lance-t-il, le regard attristé et grave.