Comment Arsenal a usé City
AFPDans leur sprint final, Manchester City pour le titre et Arsenal pour une place sur le podium, les Gunners ont pris le dessus sur un adversaire qui a visiblement manqué d`énergie et d`envie pour empêcher Manchester United de filer vers le titre (1-0). Analyse.
Victorieux 1-0 à l`Emirates Stadium d`une équipe de Manchester City méconnaissable, Arsenal a vu son long travail de sape être récompensé en toute fin de rencontre, dimanche, dans le match phare de la 32e journée du Championnat d`Angleterre. Supérieurs à leur adversaire dans l`envie, l`intensité physique et même par leurs individualités les Gunners ont montré que sans un début championnat catastrophique, ils auraient pu disputer à Manchester United le titre de champion d`Angleterre au moins autant que les Citizens.
L`envie et la maîtrise étaient à Londres
S`ils ne jouaient "que" la troisième place du classement, occupée avant le coup d`envoi par Tottenham, les Londoniens ont affiché une envie de l`emporter à toute épreuve, dès les premières minutes du match. Yossi Benayoun, titulaire surprise, a bien symbolisé cette supériorité dans l`envie, venant bien souvent suppléer Gibbs dans ses tâches défensives. Une implication de tous les instants de la part d`Arsenal qui lui a permis de prendre le match à son compte, en témoignent les 78% de possession de balle en leur faveur après 23 minutes de jeu (64% sur la rencontre). Les Citizens ont pris l`eau de toute part, concédant cinq corners lors de la première période.
Song et Arteta ont tout dirigé
Les individualités d`Arsenal ont clairement fait la différence. Alors que Manchester City a perdu Yaya Touré sur blessure au quart d`heure de jeu (genou), c`est le moment qu`ont choisi Mikel Arteta et surtout Alexandre Song pour prendre le dessus au milieu. Le second a tout simplement été étincelant, tant à la récupération que pour organiser les phases offensives. Mikel Arteta, lui, a inscrit le seul but de la rencontre, d`une magnifique frappe tendue suite à un ballon perdu par David Pizarro. Les Mancuniens n`ont pu se reposer sur de telles individualités. Agüero aux abonnés absents, David Silva même pas inscrit sur la feuille de match et Balotelli plus souvent occupé à bouder qu`à jouer, City n`a eu personne à qui s`en remettre pour trouver la solution. Pas même en Nasri, qui a souvent tenté, mais a été bien pris en défense. Finalement, seul Vincent Kompany a tiré son épingle du jeu, mais trop souvent pour écarter le danger de devant le but de Joe Hart.
City, une tactique payée par le physique
Au 4-3-3 proposé par Arsène Wenger, Roberto Mancini a répondu avec un 4-4-1-1 où une liberté totale a été laissée à Kun Agüero, Mario Balotelli ou encore Samir Nasri. Une disposition qui a handicapé les visiteurs, bien souvent déstabilisés par les permutations de Nasri sur les ailes ou encore l`incapacité de Balotelli à revenir défendre. Résultat, Bacary Sagna ne s`est pas fait prier pour déborder à de nombreuses reprises tandis que la paire Vermaelen-Koscielny n`a eu qu`à s`occuper du cas d`Agüero, qui lui a constamment rendu la tâche bien facile. Avec des attaquants qui ont couru dans tous les sens, les Citizens ont payé en fin de match leur manque de rigueur tactique et n`ont jamais pu profiter de leurs temps forts par manque de physique (5 tirs, aucun cadré). Pour le plus grand bonheur des Gunners qui ont alors enfoncé le couteau dans la plaie grâce à Mikel Arteta (87e). Un but qui éloigne Manchester City du titre mais surtout qui place Arsenal dans la course à une place qualificative pour la Ligue des champions.
Sport Publié le 9 avril 2012 | Autre presse
1ère league : Yaya blessé - Arsenal bat City
© Autre presse1ère league : Yaya blessé - Arsenal bat City