Football (amical CIV-Guinée, aujourd’hui 17h) / Tiéné, Bamba, Gosso : “Savoir se relever…”

Cet après-midi (17h) au Stade Houphouet-Boigny, les Eléphants repartent à l’abordage face au Sily National de Guinée, en amical. Avant ce rendez-vous, trois Eléphants s’épanchent. La rencontre de cet après-midi contre la Guinée n’arrive-t-elle pas trop tôt après l’échec de la CAN « Gabon-Guinée Equatoriale » ? Tiéné : « Je ne parlerais pas d’échec car la CAN que nous venons de disputer n’a pas été un échec. Cet après-midi, nous jouons la Guinée. C’est une date FIFA. C’est vrai que ça arrive quelques jours seulement après la CAN 2012, mais les joueurs que nous sommes n’avons pas le droit de ne pas répondre à chaque convocation de la sélection. Comment peut-on se remobiliser après avoir perdu une finale de CAN ? Gosso Gosso : “Notre état d’esprit est bon. Nous sommes des joueurs professionnels et nous devons oublier le passé pour nous concentrer sur le futur. De nombreuses échéances nous attendent et le travail continue”. Bamba : “Nous n’avons pas le temps de cogiter. Nous avons l’habitude de gagner ou de perdre des matches de football. La marque des grands jou­eurs ou des grandes équipes est de savoir se relever après un échec. C’est la manière dont on réagira qui devra être appréciée. Une chose est sûre, nous sommes prêts pour les échéan­ces à venir”. Tiéné : “ Je suis entièrement d’accord avec Bamba Souleyman “. Quel regard portez-vous sur le Sily de Guinée ? Tiéné : “ Ce sera difficile car nous aurons en face une belle équipe de la Guinée. A la CAN, cette équipe n’a pas été ridicule et elle regorge de bons joueurs. Ce match est certes amical mais servira de préparation. On prendra cette rencontre au sérieux”. Quel accueil vous a-t-il été réservé à votre retour de la CAN ? Gosso : “ C’était ma première CAN comme titulaire. Tout s’est bien déroulé et je suis en confiance. Un footballeur, sans confiance, il est vide. Je suis devenu capitaine à Orduspor (Turquie). L’accueil a été chaleureux et tout le monde m’a félicité “. Est-ce vrai que qui part à la CAN, perd sa place en club (Ndlr ; Tiéné a perdu sa place de titulaire au PSG au profit de Maxwell) ? Tiéné : “ C’est vrai qu’aller à la CAN représente un gros risque car le joueur passe pratiquement un mois loin de son club. Je suis joueur de la sélection et je suis dans l’obligation de servir mon pays. Peu importe ce qui se passera en club. L’accueil a été bon à Paris. Je ne suis pas revenu avec le trophée mais j’ai été félicité “. Jouer contre la Guinée, cet après-midi, représente-t-il l’occasion de vous réconcilier avec les Ivoiriens ? Tiéné : “ C’est vrai que c’est un match très important mais nous ne parlerons pas de réconciliation. Ce terme ne convient pas. A notre retour de la CAN, les populations étaient fières de nous. Cela nous fera un grand plaisir de retrouver notre public. On fera tout pour lui offrir de la joie “. La victoire sera-t-elle indispensable ? Gosso : “ C’est un match important à une date FIFA. Nous sommes des compétiteurs et nous avons besoin de gagner pour la confiance. Ce sera une belle préparation pour la CAN 2013 “. N’est-ce pas une occasion de consolider une place de titulaire dans le Onze de Zahoui ? Bamba : “ Je pense toujours au groupe avant de penser à moi. Je fais partie d’un groupe. J’ai eu des hauts et des bas. Aujourd’hui, j’ai la confiance du coach et c’est le plus important “. Beaucoup de vos coéquipiers hésitent à revenir en sélection après l’échec de la CAN… Quelle est l’ambiance dans le groupe ? Tiéné : “ Vous m’apprenez beaucoup de choses… L’ambiance est bonne “. Gosso : “ Ce match nous permettra d’être en harmonie avec les Ivoiriens. Nous les remercions pour tout ce qu’ils ont fait. Nous ferons une belle prestation. L’ambiance est bonne dans le groupe. “ Bamba : “ Nous avons besoin du soutien de tous. Si l’ambiance n’est pas bonne, nous vous le diront. Après l’échec, il y a eu des réactions à chaud. Cela peut arriver. L’important est de donner le meilleur de soi-même. Cet après-midi, nous ferons tout pour gagner. Comme Gosso a dit, nous sommes des compétiteurs. C’est plus facile quand nous avons le peuple derrière nous “. Propos recueillis par Guy-Florentin Yaméogo