Handball / Ouérega Joseph (Pdt fédé handball) : « Le ministre Légré est mal informé… »

A huit mois de la fin de son mandat de quatre ans, le président de la Fédération ivoirienne de handball, Joseph Ouérega, a fait une sortie, samedi, à la Maison de la presse au Plateau. Il a fait le tour des mauvais points qu’on lui reproche dans sa gestion depuis plus de trois ans. De l’organisation des compétitions nationales à la gestion des équipes nationales en passant par la recherche de financement, sa communication, l’organisation interne de l’instance fédérale, la formation, ses relations avec ses mandants, tout y est passé. Le patron du handball ivoirien a reconnu des faits qui lui sont reprochés, mais il en dégagés en touche. Sur sa mauvaise communication, il s’est mis à table. « Je reconnais qu’il y a eu défaillance au niveau de la communication. Je pensais que c’est la presse qui vient à l’information et non le contraire. On va y remédier ». Quant au jugement du ministre des Sports, Légré Philippe, qui dit qu’il est déçu de la fédération de handball, Ouérega a répondu : « Le ministre dit des choses sur le handball par méconnaissance. Il est mal informé par ses collaborateurs sur le handball. Il dit que je travaille mal, mais je suis serein. Ça joue au handball en Côte d’Ivoire, donc ça ne m’effraie pas. Le ministère fait deux poids deux mesures. Il prend les supporters de certaines fédérations, mais avec nous on ne le fait pas ». De quels moyens dispose-t-il, outre ceux que l’Etat met à sa disposition pour les compétitions internationales ? « Je suis un soldat, mais un homme d’affaires », a-t-il coupé court. Sur la gestion des équipes nationales, le problème des arbitres et du temps que dure le championnat national sénior hommes et dames, le médecin président n’a pas été convaincant. Mais sur les 10 millions de Fcfa détournés lors du Challenge trophée, là c’est le militaire qui y répond : « Ceux qui ont géré les 10 millions de Fcfa vont répondre de leur acte. L’audit est en cours, car ils ont émargé avant de démissionner ». De son indolence qui fait dire que la fédération est gérée par un président de club, il se dresse. « Veut-on dire que je ne suis pas capable de prendre une décision ? Je suis peut-être un mauvais militaire, mais je ne suis pas un mauvais médecin, car là-bas on ne se trompe pas ». En gros, Ouérega s’est satisfait de son travail sur trois ans. Mais les faits sont là. Têtus. De la 2ème en Afrique en 2008, la Côte d’Ivoire (dames) se retrouve à la 7ème place. Un rang jamais occupé dans l’histoire du handball féminin. Le championnat se joue sur trois mois, là où l’Angola joue 10 mois sur 12. Trouver un sponsor est un luxe inaccessible pour la Fihb. Les moyens manquent de façon criarde. En tout cas, le handball ivoirien est dans le coma. Comment l’en sauver ? Voici l’énorme préoccupation de la famille du hand à laquelle elle doit faire face. Tibet Kipré