Abidjan- Les communicants des ministères et structures gouvernementales de Côte d'Ivoire se sont réunis, ce mercredi 14 mai 2025, au SIGFU sis à Abidjan-Plateau, dans le cadre d'une session de formation dédiée à la Communication pour le changement social et comportemental (CCSC). Organisée par le Centre d'Information et de Communication gouvernementale (CICG), cette initiative s'inscrit dans le cadre des Clubs Métiers du Réseau des Services gouvernementaux de Communication (RSGCom).
La formation a été assurée par le spécialiste en Changement social et comportemental de UNICEF Côte d'Ivoire, Vanou Rasoamanana. Il était accompagné d'Ibrahim Coulibaly, le chargé de Communication de l'Organisation internationale dans le pays.
L'objectif de cette session était de renforcer les capacités des communicants publics à concevoir des stratégies de communication holistiques, fondées sur les données, pour générer un impact positif et mesurable au sein des communautés.
La Communication pour le changement social et comportemental (CCSC) encore appelée Communication stratégique fait partie des approches de la SBC (Social and Behaviour change ou Changement social et comportemental). Elle vise à appliquer des techniques issues du marketing, de la mobilisation sociale et communautaire, des médias de masse, du divertissement, des actions de mobilisation et sensibilisation, de la communication interpersonnelle, des réseaux sociaux et d'autres approches de communication, dans le but de promouvoir des changements de comportement durables.
« L'objectif de la CCSC est de faire évoluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des populations concernées et de stimuler le changement social aux niveaux local et national », a déclaré Vanou Rasoamanana.
Les participants ont été sensibilisés aux étapes d'une bonne planification en CCSC : compréhension du programme et des points dans lesquels la communication peut apporter une valeur ajoutée, définition des objectifs, identification des publics cibles, formulation et test des messages, choix des canaux de diffusion, finalisation de la stratégie et mesure des résultats. Un accent particulier a été mis sur la nécessité d'adapter les messages au contexte local et d'intégrer des mécanismes de retour d'information issus des communautés concernées.
Les limites de la CCSC ont également été abordées. Les formateurs ont souligné que la communication seule ne saurait suffire à obtenir des résultats de changement social et comportemental car trop souvent réduite à la communication de message et de partage d'informations, sans toujours s'attaquer aux obstacles structurels et sociaux.
Les échanges avec les participants ont permis de rappeler que la CCSC, lorsqu'elle est bien conçue et articulée autour de véritables stratégies, peut être un moyen puissant pour engager les populations et favoriser l'adoption de comportements positifs.