Alors que Tidjane Thiam vient d’être radié des listes électorales, et que plusieurs ténors de l’opposition sont également inéligibles, l’éventualité d’un boycott de la présidentielle par l’opposition n’est pas à l’ordre du jour. L’analyse de Florence Richard, au micro de RFI.
La radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale, rendant de fait inéligible le patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), n’en finit pas de provoquer des remous sur la scène politique ivoirienne. À quelques mois de la présidentielle prévue en octobre, le contexte semble se tendre. Alassane Ouattara n’a toujours pas fait connaître son intention de briguer ou non un nouveau mandat, et plusieurs ténors de l’opposition, de Laurent Gbagbo à Charles Blé Goudé, en passant par Guillaume Soro, sont, eux aussi, inéligibles.
Faut-il, dès lors, s’attendre à ce que l’opposition opte pour la stratégie de la chaise vide lors du scrutin d’octobre, comme elle l’avait fait lors de la présidentielle de 2020 ? « Ce n’est pas une stratégie qui semble pour l’heure être retenue », souligne Florence Richard, journaliste de Jeune Afrique. Invitée de La Semaine de JA, sur RFI, elle rappelle que Laurent Gbagbo a déclaré, lors d’un rassemblement dans le sud-est du pays : « Nous allons aller aux élections et nous allons gagner les élections. »