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Sport Publié le 21 février 2025 | AIP

Les FSU-Com affichent un bilan satisfaisant après 30 ans de soins de santé de proximité aux populations urbaines à faibles revenus

© AIP
Les FSU-Com affichent un bilan satisfaisant après 30 ans de soins de santé de proximité aux populations urbaines à faibles revenus

30 ans après l’ouverture de la première Formation de santé urbaine à base communautaire (FSU-Com) à Abidjan-Yopougon en 1994, le président de la Confédération nationale des Etablissement de santé communautaire (ESCom) de Côte d’Ivoire, Clément Ouattara, s’est dit satisfait de la qualité et de la diversification des soins, mais surtout de la multiplication des centres de santé communautaire à travers le pays.


Le président de la confédération, qui tenait une conférence de presse jeudi 20 février 2025 au FSU-Com de Yopougon-Ouassakara, a révélé que du premier FSU-Com (projet pilote) d’Abidjan Yopougon Toits rouge, a engendré depuis plus de 30 ans, une quarantaine d’établissements sanitaires, répartis à travers toutes les communes du District autonome d’Abidjan. « 30 ans après, nous affichons un bilan solide et de belles perspectives ».


En 2023, le réseau des 40 hôpitaux a accueilli un total de 4.728.933 patients, toutes spécialités confondues. Pour les activités dispensaires, il a été dénombré 1.129.326 consultations adultes, 840.817 enfants vaccinés in situ, 592.153 consultations enfants, et 561.663 paludismes pris en charge.


Au niveau de la maternité, il y a également eu 104.079 actes d’accouchement soit 283 enfants qui naissent par jour dans les ESCom pour une moyenne de plus de 10 enfants jour/par structure, avec 15.576 évacuations. Aussi, 404.804 patients ont été dépistés du VIH, 215.062 CPN et 126.922 au planning familial.


Il a soutenu que ces établissements sanitaires de premiers contacts sont des hôpitaux privés à but non lucratif, auxquels doivent se référer les patients qui ont besoin d’une prise en charge médicale de qualité, à des tarifs abordables. Ils ont été mis en place en 1991 par l'Etat, comme une alternative de soins de qualité aux populations, afin de renforcer le peu d'hôpitaux existants , face au boom démographique de la ville d'Abidjan.


Ces établissements, qui fonctionnent 24H/24, comportent des services de médecine générale, pédiatrie, gynécologie, cabinet dentaire, cardiologie, diabétologie, radiologie, laboratoires d’analyses médicales, Otorhino Laryngologie (ORL), pharmacie interne, vaccination, services de planning familial, d'une ambulance dans chaque centre (pour les évacuations), ainsi qu’un plateau technique performant.


« Nos hôpitaux reçoivent de l’Etat une aide au niveau de l’électricité, de l’eau et de l’affectation de quelques personnels médicales (médecins, sages-femmes et infirmiers). Cela nous permet de maintenir nos tarifs sociaux qui sont de 1.000 FCFA à 1.500 FCFA pour la médecine générale, 5.000F pour les spécialités, tandis que l’accouchement est complètement gratuit, ainsi que les soins gratuits pour les enfants de zéro à cinq ans », a expliqué M. Ouattara, par ailleurs PCA du FSU-Com de Ouassakara.


La particularité de l'établissement qu'il préside est l’existence d’un bloc opératoire (pour les césariennes, les kystes et les fibromes), d’une buanderie industrielle, et de l’ouverture prochaine d’un centre de kinésithérapie. Ce centre de santé abrite aussi le bureau national de la confédération des Etablissements de santé communautaire (ESCOM).


M. Ouattara a évoqué les quelques difficultés rencontrées, à savoir, entrer en possession des reliquats de la quote-part de l’Etat pour ce qui concerne les soins de santé gratuits engendrés par la CMU. « En réalité, aucun soin n’est véritablement gratuit, il y a toujours une entité qui supporte certains coûts ».


En terme de perspectives, la confédération envisage la mise en place de différents Prix de distinction des personnes physiques ou morales qui œuvrent pour l’avancement de la santé communautaire. Ces prix auront plusieurs niveaux dont celui des médias, du meilleur bénévole, du meilleur prestataire de soins, du meilleur mécène, etc.


« La multiplication des FSU-Com ne se fera pas seulement dans le District autonome d’Abidjan, mais aussi dans certaines contrées de café-cacao/palmier à huile et de l’anacarde, telles que San Pedro, Taï, Tabou, ou encore Bondoukou, Bouna…où les coopératives agricoles ont les moyens de construire et équiper des hôpitaux", a-t-il soutenu.


Il a indiqué que ces agriculteurs sollicitent la confédération pour son mode de gestion et son expertise, afin de faire une meilleure prise en charge médicale et communautaire de ses populations qui sont de plus en plus nombreuses. Aussi, l’enrôlement effectif et l’alimentation des cartes CMU par les populations est son combat.


« Nous travaillons dans la communauté, avec la communauté et pour la communauté, avec nos campagnes de sensibilisation de proximité sur la prévention et la guérison de différentes maladies. En d’autres mots, c’est la communauté qui gère elle-même les FSU Com", a-t-il précisé.


M. Ouattara a invité les populations à fréquenter les centres de santé aussi bien en cas de maladie ou non, mais surtout à surveiller leur alimentation à pratiquer du sport. Il a appelé aussi les personnes de bonne volonté, les Fondations, à lui venir en aide. "D'abord, faisons très attention à notre santé et soyons vigilants! », a-t-il conclu.


(AIP)

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