Les membres du Collectif des Acquéreurs du Site Songon Ayewahi tirent la sonnette d’alarme. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 19 février 2025 à Songon-Ayewahi, ces derniers ont dénoncé une « expropriation abusive » de leurs parcelles au profit de promoteurs immobiliers, appelant les autorités ivoiriennes à intervenir pour rétablir leurs droits.
Regroupant plus de 600 acquéreurs, le collectif affirme avoir acquis, entre 2015 et 2016, des parcelles sur 230 hectares à Ayewahi, avec des attestations villageoises délivrées par les autorités locales. Mais en 2019, les sociétés IGEOBAT et CTMC auraient obtenu des Arrêtés de Concession Définitive (ACD) sur ces mêmes terrains, sans aucune consultation préalable.
« Nos parcelles ont été attribuées à des promoteurs immobiliers sans que nous en soyons informés. Des bulldozers ont détruit nos habitations et plantations sous les ordres d’un certain Fatien Frédéric Michel. C’est une injustice que nous refusons d’accepter », a déclaré Sanogo Mamadou, président du collectif.
Face à cette situation, les acquéreurs ont multiplié les recours recours gracieux introduit au Ministère de la Construction en septembre 2024 requête en annulation pour excès de pouvoir déposée au Conseil d’État en janvier 2025 rencontre avec les autorités locales, dont la sous-préfecture de Songon, en décembre 2024, pour un cadre de concertation.
Malgré ces démarches, les destructions se sont poursuivies, notamment en janvier 2025, lorsque des hommes armés ont encore envahi le site pour raser des fondations et plantations.
Le collectif sollicite l’intervention du Président de la République, Alassane Ouattara, et du Premier ministre Beugré Mambé, natif de Songon. « Nous demandons aux autorités d’agir pour que nos droits fonciers soient rétablis et que justice nous soit rendue », plaide Sanogo Mamadou.
JB