Le vice-président de l’International libéral, Sidi Tiémoko Touré élu lors du 64ᵉ Congrès tenu à Santiago du Chili a dévoilé les grandes lignes de sa vision au cours d’un cocktail organisé le 15 janvier 2025 à Abidjan-Plateau. Parmi ses initiatives phares figure la création d’un réseau des parlementaires libéraux africains. Cette plateforme, destinée à renforcer la coopération législative sur le continent, vise à harmoniser les cadres juridiques pour une meilleure intégration économique, tout en défendant des positions communes sur les grands enjeux internationaux.
Dans la même veine, Sidi Touré a annoncé la mise en place de l’Académie africaine du leadership politique Alassane Ouattara. Cette institution sera un vivier de talents politiques africains, porteurs des valeurs libérales et experts en gouvernance démocratique. Elle encouragera également les échanges entre les régions d’Afrique et favorisera la recherche sur des problématiques de gouvernance spécifiques au continent.
Fort de son expérience en tant que ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré entend positionner la souveraineté alimentaire au cœur de son mandat. « Notre continent, qui dispose de vastes terres arables et dont une grande partie de la population dépend de l’agriculture, doit impérativement franchir un pas décisif », a-t-il déclaré. Il propose ainsi de créer une commission dédiée au sein de l’International libéral pour soutenir des projets structurants dans ce domaine, consolidant ainsi l’autonomie alimentaire de l’Afrique.
Lors de son intervention, Sidi Touré a également tenu à clarifier les concepts fondamentaux du libéralisme. « Le libéralisme n’est pas simplement une doctrine économique ; c’est avant tout une vision intellectuelle qui promeut les libertés individuelles, le pluralisme et la limitation du pouvoir d’État », a-t-il expliqué. À ses yeux, la Côte d’Ivoire est aujourd’hui un exemple concret des bienfaits de cette vision, grâce aux progrès réalisés sous le leadership du président Alassane Ouattara.
L’élection de Sidi Touré est l’aboutissement d’un long parcours, débuté dans les années 1990 au sein de la jeunesse libérale. De la présidence de la jeunesse du Rassemblement des Républicains (RDR) à ses responsabilités gouvernementales, il s’est imposé comme un acteur clé du rayonnement ivoirien. Soutenu par des figures politiques telles que Kandia Camara, présidente du Sénat ivoirien, et la fondation Friedrich Naumann pour la liberté, il ambitionne de renforcer les réseaux libéraux ivoiriens, en mettant particulièrement l’accent sur les jeunes et les femmes.
Cyprien K.