Des membres statutaires de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo ont démis Jean-Marc Yacé de son poste de président de la Fédération.
Le camp de Jean-Marc Yacé compte réagir aujourd’hui.
La Fédération Ivoirienne de Taekwondo vient d’inscrire son nom au tableau des disciplines sportives en Côte d’Ivoire en crise de gouvernance.
Le samedi 19 octobre 2024 aux Jardins du Rail au Plateau, des membres statutaires en assemblée générale extraordinaire ont décidé d’écourter le mandat en cours du Président Jean Marc Yacé.
Par acclamation, 175 membres statutaires (Maîtres de salles) sur 316 ont confié la direction de cette discipline à Me Ali Diomandé, Ceinture noire, 4e DAN, pour une transition dont la durée ne devrait pas excéder neuf mois.
Les membres statutaires réunis lors de cette assemblée générale extraordinaire reprochent au président Yacé de ne pas avoir organisé d’assemblée générale ordinaire depuis son élection en 2022 à la tête de la Fédération.
À cette critique s’ajoute la dissolution du comité directeur depuis le 19 septembre 2024. De plus, des préoccupations extra-sportives, telles que des allégations de harcèlement et de viol sur des athlètes, viennent entacher l’image de la discipline.
« Depuis le 22 octobre 2022, Jean-Marc Yacé a été élu président de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo. Depuis cette élection et la mise en place du comité directeur, les membres statutaires constatent plusieurs violations et manquements graves aux statuts ainsi qu’à la législation sur le sport en Côte d’Ivoire.
Parmi ces violations figure la non-tenue de l’assemblée générale ordinaire annuelle, en contradiction avec l’article 29 de la loi sur le sport relatif aux associations et l’article 20 du règlement intérieur de la Fédération. De plus, il y a eu la non-organisation de championnats réguliers dans toutes les catégories.
La passivité et l’inaction du président et de son comité directeur face aux scandales d’abus sexuels à répétition sur certains athlètes, impliquant des membres de l’encadrement technique, sont également préoccupantes, ces faits étant actuellement soumis à une procédure judiciaire.
Enfin, la dissolution du comité directeur en date du 19 septembre 2024 a contribué à ternir l’image de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo et à impacter négativement les performances des athlètes. Toutes ces violations ont pour conséquence de ternir l’image de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo et d’impacter négativement les résultats des athlètes’’, a lu Me Ali Diomandé, Ceinture noire, 4e Dan.
Me Ali Diomandé a pour missions de gérer administrativement et financièrement la FITKD, de faire le suivi des activités, de réviser les textes dans les trois prochains mois . À terme, il doit organiser une Assemblée générale élective pour doter la FITKD de nouveaux organes dirigeants.
Il est chargé de saisir les autorités nationales (Ministère des Sports, CNO-CIV) et internationales (World taekwondo, AFTU) aux fins d’information des changements intervenus en Côte d’Ivoire. L’Assemblée générale extraordinaire fait interdiction au maire de Cocody d’agir au nom de la Fédération.