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Sport Publié le 30 août 2024 | AIP

Une mission du ministère de la Cohésion nationale à Boussoupalégnoa suite à un homicide après un match de football

© AIP
Une mission du ministère de la Cohésion nationale à Boussoupalégnoa suite à un homicide après un match de football

Gagnoa- Une mission du ministère de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, conduite par le directeur de la Prévention et de la gestion des conflits, Pr Bamba Abdoulaye, s’est rendue jeudi 29 août 2024 à Boussoupalégnoa (30 km de Gagnoa), à l’écoute des populations suite à un homicide intervenu après un match de football joué dans cette localité entre les villages de Gnagbodougnoa et Guiguia.


« Nous sommes venu vous écouter », a déclaré à chacune des étapes des échanges, le professeur Bamba. Il a précisé qu’il s’agit d’une mission d’écoute, d’imprégnation et de sensibilisation, et que tout ce qu’il semble important à déclarer par les populations, peuvent être dites, afin que la ministre chargé de la Cohésion nationale, Myss Belmonde Dogo, puissent avoir une meilleure lecture de la situation, et prendre les mesures qui conviennent dans ce cas de crise créée au niveau des populations.


Pour l’heure, a indiqué l’envoyé de la ministre, la mission demande aux partis en conflit de continuer de pardonner, et exhorte les jeunes à ne pas s’inscrire dans la violence, ou les représailles, afin de ne pas envenimer la situation qu’il juge tendue. « Néanmoins, nous allons laisser la justice faire son travail, puisqu’il y a quand même eu un mort et ce n’est pas rien », a-t-il insisté.


« Ce n’est nullement un conflit entre communautés Baoulé et Bété, comme certains voudraient absolument le voir ou le penser. Et je dis à nos frères de l’ethnie Baoulé, dont un des leurs a perdu la vie, que c’est nous tous qui sommes en deuil et qui pleurons », a assuré à son tour le représentant du président des jeunes de Boussoupalégnoa, Agbadou Irigalé Clovis, qui a exprimé sa solidarité envers la communauté allogènes.


Selon ce dernier, il s’agit plutôt d'une "attaque gratuite ''contre toutes les communautés du village de Boussoupalégnoa, dans leur ensemble, de la part de « jeunes incontrôlés », descendus du car transportant joueurs et supporters du village de Gnagbodougnoa.


Le dimanche 25 Août 2024, un match de football opposant l’équipe de Gnagboudougnoa à celle de Guiguia sur le terrain du village de Boussoupalegnoa, s’est soldé par la défaite de Gnagboudougnoa.


Selon plusieurs témoignages d'autochtones et d'allogènes recueillis lors de la séance d'écoute, le car chargé de transporter les joueurs et supporters de Gnagboudougnoa avait entamé son trajet de retour lorsque de nombreux passagers, y compris des supporters et des joueurs, ont soudainement quitté le véhicule. Manifestant une vive indignation et une colère dont les témoins ignorent les raisons, ces jeunes se sont attaqués à toutes les personnes se trouvant sur leur chemin, y compris celles qui ont tenté de s'interposer.


Un planteur, N'Guessan Yao Théodore, sortant des buissons, s'est retrouvé face à face avec les jeunes en colère. Alors qu'il s'était saisi d'une branche dans l'espoir de dissuader ces derniers, certains d'entre eux, armés de gourdins, l'ont violemment agressé, lui infligeant de multiples coups. Évacué en urgence sur un engin, il succomba à ses blessures en chemin vers l'hôpital. Quatre autres personnes, dont le chef de terre de Boussoupalégnoa, ont été blessées, et un tricycle a été endommagé au cours de la rixe.


Le secrétaire général 1 de préfecture de Gagnoa, Assamoi Bernard, conduisant la délégation, ainsi que le sous-directeur du développement des partenariats à l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale (OSCS), ont pris part à la mission.


dd/zaar

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