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Sport Publié le 19 juillet 2024 | Présidence

Discours du Vice-Président de la République, M. Tiémoko Meyliet KONÉ, à la cérémonie de lancement des Journées inaugurales des mandats municipaux et régionaux 2023-2028

© Présidence
Discours du Vice-Président de la République, M. Tiémoko Meyliet KONÉ, à la cérémonie de lancement des Journées inaugurales des mandats municipaux et régionaux 2023-2028

- Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;

- Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;

- Monsieur le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité ;

- Monsieur le Ministre, Gouverneur du District Autonome de Yamoussoukro ;

- Madame et Messieurs les Ministres, Gouverneurs de Districts ;

- Monsieur le Préfet de la Région des Lacs, Préfet du Département de Yamoussoukro ;

- Mesdames et Messieurs les membres du Corps préfectoral ;

- Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et membres des représentations diplomatiques ;

- Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales, partenaires de la décentralisation ;

- Monsieur le Directeur Général de la Décentralisation et du Développement Local ;

- Monsieur le Maire de la Commune hôte de Yamoussoukro ;

- Messieurs les Présidents des faitières UVICOCI et ARDCI ;

- Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, Directeurs Centraux et Chefs de services ;

- Mesdames et Messieurs les Elus Locaux ;

- Mesdames et Messieurs les représentants des organisations du secteur privé et de la société civile ;

- Honorables invités ;

- Chers amis des médias ;

- Mesdames et Messieurs ;


C’est un réel plaisir pour moi d’être parmi vous aujourd’hui et de prendre la parole au nom de Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d'Ivoire, à l’occasion de ces journées inaugurales des mandats régionaux et municipaux.


À cette occasion, je tiens à exprimer mes félicitations à Monsieur le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité pour l’organisation de ces assises, et pour la grande contribution de son département à la réussite des récentes élections régionales et municipales, qui se sont déroulées de façon inclusive et transparente, dans un climat apaisé.


Je voudrais également féliciter l’ensemble des Présidents de région et les Maires, pour la confiance que les populations ont bien voulu leur témoigner, en les choisissant pour servir à ces importantes responsabilités publiques, au niveau local. J’associe à ces félicitations, les Conseillers régionaux et municipaux, de différentes appartenances politiques, qui collaborent de façon harmonieuse à la gestion de nos régions et communes.


Distingués participants,

Mesdames et Messieurs,


L’évènement de ce jour marque la 2ème édition des journées inaugurales des mandats municipaux et régionaux, après celle de 1996. Ces trois décennies qui nous séparent de cette première édition ont permis d’observer des avancées notables dans le processus de décentralisation en Côte d’Ivoire. C’est le cas notamment depuis 2011, avec la création des régions et des districts autonomes, qui ont consolidé notre architecture administrative et enrichi notre gouvernance locale.


Dans ce contexte, je salue la tenue des présentes assises, qui ambitionnent non seulement de dresser un bilan du processus de décentralisation dans notre pays, mais également d’en tirer des enseignements pour améliorer la gestion décentralisée. L’objectif est d’assurer la pleine exploitation des ressources et du potentiel local afin de doter chaque région administrative des outils nécessaires à l’élaboration de ses propres stratégies de développement, et de réduire les disparités régionales.

Il est important de rappeler que la décentralisation en Côte d’Ivoire a connu plusieurs étapes. Les premières lois à ce sujet, adoptées dès 1980, ont marqué le début formel du processus de décentralisation en définissant les fonctions administratives pouvant être gérées au niveau local. Ces lois visaient notamment à encourager l’autogestion des collectivités locales par le transfert progressif de responsabilités administratives, techniques et financières de l’État central.

Trente ans plus tard, cet engagement a été réaffirmé et véritablement renforcé par la vision déclinée par le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, avec la mise en place des plans de développement.


En effet, les trois Plans Nationaux quinquennaux de Développement conçus et réalisés sous son autorité, ont mis un accent particulier sur la décentralisation, en apportant des réponses plus efficaces et plus ciblées aux besoins locaux.

Le premier plan, lancé en 2012, a permis de restaurer la paix et la sécurité préalables à tout développement. La relance des investissements publics dans les infrastructures clés telles que les routes, les écoles et les centres de santé, a facilité un meilleur accès aux services essentiels pour les communautés rurales et éloignées.


Le deuxième plan, de 2016 à 2020, a accordé une place importante au développement des infrastructures économiques, de même qu’un écosystème nécessaire à la création de pôles économiques hors de la capitale, contribuant ainsi à une répartition plus équitable des opportunités économiques à travers le pays.

Le troisième plan en cours, fait du développement régional équilibré l'un de ses piliers. Il adresse en profondeur la question de l’aménagement optimal de l’ensemble du territoire et la valorisation économique des potentialités des régions, avec la recherche de l’équilibre entre les régions, les villes et le milieu rural.


A cet effet, l’avènement des districts autonomes ambitionne de renforcer la synergie des initiatives des collectivités décentralisées et de l’Etat central, pour un meilleur impact de l’action publique sur les populations.


Chers Elus, distingués invités, Mesdames et Messieurs,


Comme nous pouvons le constater, l’évolution du processus de décentralisation au cours de la dernière décennie apporte une réponse concrète à la problématique du développement inclusif et de prospérité partagée à travers tout le pays.

Malgré ces progrès, des défis importants demeurent, notamment en ce qui concerne le financement des besoins des collectivités, la gestion appropriée des ressources au niveau décentralisé, et le renforcement des capacités de gestion des acteurs locaux.

Ces défis nécessitent une réponse stratégique continue et adaptée, en vue d’assurer le succès à long terme de notre démarche de gouvernance locale.


Le premier défi, comme je viens de l’indiquer, concerne le financement adéquat des collectivités locales, pour valoriser de manière optimale leurs potentialités.


En effet, le succès de la décentralisation a souvent été limité par un déficit de ressources financières, entravant la capacité des collectivités à assumer pleinement leurs rôles administratifs et de développement. Au-delà des ressources allouées par l’État central, il est impératif que les collectivités puissent mobiliser des ressources additionnelles. A cet égard, la dernière décennie est marquée par l’urbanisation rapide et d’importantes avancées au niveau de l’industrialisation, permettant la création de multiples opportunités et activités économiques dans les régions. Il revient aux collectivités d’exploiter efficacement tous ces atouts, en vue d’une mobilisation plus importante de ressources locales, pour couvrir leurs besoins financiers.


Dans le même sens, il est également important de créer des conditions favorables pour permettre aux collectivités de lever des emprunts publics. Cette approche est désormais ouverte par la réglementation régionale de l’UEMOA, qui offre la possibilité aux collectivités remplissant certaines conditions, de mobiliser des ressources d’appoint sur le marché des capitaux.


Ces nouvelles possibilités amènent au deuxième défi, qui est celui de la bonne gouvernance et de la bonne gestion.


Ce défi exige de la part des acteurs locaux, une gestion rigoureuse et transparente des ressources collectées et des investissements réalisés. Dans un contexte de gouvernance décentralisée, la transparence n’est pas seulement une attente légale ou morale. Bien plus, il s’agit d’une exigence pratique de redevabilité qui renforce la confiance entre les citoyens et leurs représentants. Cela rassure et attire également davantage les investisseurs nationaux et extérieurs.


La bonne gouvernance doit être partagée à tous les niveaux de responsabilités, et aucune entité de gestion publique ne doit échapper à cette obligation de transparence, d’efficacité et de rendre compte de la gestion publique. Le Président de la République y attache le plus grand prix, et nous y engage tous.


Le troisième défi est le renforcement des capacités de gestion des acteurs locaux, indispensable pour assurer l’efficacité de la décentralisation.


Les collectivités locales, dotées de nouvelles responsabilités financières et administratives, doivent avoir les capacités nécessaires pour les gérer efficacement. Cela implique le renforcement de capacités des acteurs locaux à travers notamment des formations ciblées axées sur la gestion financière, la planification stratégique et les opérations de développement durable ainsi que l’intégration des technologies modernes de gestion et de communication qui peuvent améliorer significativement l’efficacité des services publics locaux.


Mesdames et Messieurs,


La prise en compte de toutes ces exigences doit se faire dans une parfaite collaboration entre les différents niveaux de gouvernance, et une synergie d’action entre l’Etat central et ses démembrements. Je salue à cet effet, la mise en place du cadre permanant de concertation, sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.


Je suis confiant que ce dispositif permettra de créer les conditions d’une décentralisation plus performante, à même d’établir un écosystème où chaque localité de notre pays se développe de façon harmonieuse.


Chers Elus, distingués invités, Mesdames et Messieurs,


Avant de conclure, je tiens à encourager chacun d’entre vous à renforcer votre engagement continu et votre participation active au processus de décentralisation.

Le chemin vers une décentralisation complète est long et parsemé de défis, mais les progrès que nous avons réalisés jusqu’à présent renforcent notre conviction que c’est la voie juste pour un développement équilibré de notre Nation.


Je vous exhorte donc à tirer le meilleur parti de ces assises afin de faire de vos collectivités des modèles de progrès pour le bien-être des citoyens.


En vous souhaitant à toutes et à tous une mandature pleine de succès,

Je déclare, au nom du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, officiellement lancé, le mandat quinquennal 2023-2028 des régions et communes de Côte d’Ivoire.


Je vous remercie.

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