Quand la musique ivoirienne s’éloigne de la masse naturelle, elle devient une source d’inquiétude. Pourquoi ? Parce qu’il n’ y a plus de musiciens « Paroliers » comme Amédée Pierre, Okoi Séka Athanasse, Mamadou Doumbia, Angbakou Ludovic, Aspro Bernard, Sœurs Comoé, N’Douba Kadjo, Aïcha Koné. Ces musiciens avaient tous le même point commun. Ils chantaient en « Langue nationale ». De grands paroliers, appuyés de proverbes Bété, Malinké, Akyé, Agni. Des musiciens qui soulevaient des foules… Chaque samedi, les Ivoiriens se donnaient rendez-vous au Dopé, à Bracodi-Bar, aux Trois Cocotiers et au Bar-Eclat( Des bars célèbres d’alors). Dans cette ambiance musicale, les foules venaient pour les uns, écouter les « Paroles à messages », ou les « Proverbes », Et pour les autres, danser tout simplement aux rythmes ivoiriens. De tous ces musiciens « Paroliers », la palme revenait à Amédée Pierre et Mamadou Doumbia traînant au micro leurs voix graves et plaintives. Amédée Pierre, célèbre dans sa chanson « Sikpeunawa » et Mamadou Doumbia à s’imposer dans « Man-Mousso », Aspro Bernard, en langue Abbey, animait toutes les fêtes d’ignames dans la région d’Agboville. Il faut dire que le style « Parolier » de ces musiciens en langue nationale avait ému le Président Félix Houphouët-Boigny qui associait Lougah François à l’animation des chefs d’États africains en visite en Côte d’Ivoire.
Sport Publié le 22 mai 2024 | L’intelligent d’Abidjan
À mon avis : La musique ivoirienne n’existe plus
© L’intelligent d’AbidjanÀ mon avis : La musique ivoirienne n’existe plus