x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Sport Publié le 8 mars 2024 | Abidjan.net

Accélération de l'amélioration des Droits des Femmes en Côte d'Ivoire : l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire fait des recommandations

© Abidjan.net
Accélération de l'amélioration des Droits des Femmes en Côte d'Ivoire : l’Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire fait des recommandations

Pour accélérer le rythme tel que préconisé par le thème des Nations Unies pour la Journée Internationale de la Femme cette année 2024 (Investir en faveur des femmes : Accélérer le rythme), l'Association des Femmes Juristes de Côte d'Ivoire (AFJCI) a fait plusieurs recommandation aux autorités ivoiriennes au cours d'une conférence de presse animée par sa présidente, Me Francine Aka-Anghui, ce jeudi 07 mars 2024 au siège de cette association sis à Abidjan-Plateau.


L'Association des Femmes Juristes de Côte d'Ivoire suggère une prise en compte des mariages coutumiers, traditionnels et religieux dans la loi sur le mariage en Côte d'Ivoire. Elle a également plaidé pour une réglementation du concubinage. Selon Me Francine Aka-Anghui, à la pratique les ivoiriens sont beaucoup dans des unions libres que dans unions légales ce qui crée beaucoup de problème en cas de décès de l'un des conjoints. '' Par exemple, vous êtes avec une personne depuis 30 ans avec laquelle vous n'êtes pas mariés. Mais ce n'est pas parce que vous ne vous êtes pas présentés devant le maire que vous ne vous aimez pas. Vous avez fait des enfants, vous avez fait des investissements, des réalisations et voilà qu'au décès de l'un, parce que vous n'êtes pas mariés légalement, vous ne bénéficiez pas de droits sur les biens que vous avez pu acquérir ensemble. Pour nous, il y a une injustice, une inégalité. C'est pourquoi nous demandons que le législateur puisse prendre en compte ces situations car, elles sont réelles sur le terrain'', a-t-elle expliqué.  


L'Association des Femmes Juristes de Côte d'Ivoire a également plaidé pour l'adoption d'une loi sur la santé sexuelle et reproductive conformément aux engagements internationaux de la Côte d'Ivoire (Protocole de Maputo, Conférence internationale sur la population et le développement-CIPD, Partenariat de Ouagadougou-PO, Family Planning 2030-FP2030). Rappelons que la Côte d'Ivoire est le seul pays du Partenariat de Ouagadougou (soit toute l'Afrique de l'ouest francophone) qui n'a pas encore de loi sur la Santé de la Reproduction.


Plusieurs d'autres plaidoyers ont été faits. À savoir, améliorer le taux d'alphabétisation des femmes; rendre effective la gratuité dans les écoles; adopter une loi globale sur les Violences Basées sur le Genre; améliorer la participation et la représentation politiques des femmes en harmonisant le code électoral avec la loi de 2019 sur le quota (notamment par les listes zébrées); adopter une loi sur les changements climatiques qui prendra en compte les spécificités liées aux réalités des femmes et des enfants. Mais surtout, poursuivre la sensibilisation sur les droits fonciers de la femme pour renforcer sa prise en compte effective dans la gouvernance sociale. '' Nous proposons le renfoncement de l'accès des femmes à la terre afin de réduire la pauvreté et agir sur leurs pouvoirs économiques (autonomisation)'', a soutenu la présidente de l'AFJCI.


Me Francine Aka-Anghui a conclu son intervention avec deux plaidoyers notamment agir sur les pratiques sociales néfastes qui dénient les droits fonciers des femmes(le lévirat) et appliquer la loi n°2019-676 du 23 juillet 2019 relative à la lutte antitabac et ses décrets d'application notamment l'interdiction de fumer dans les lieux publics et l'étiquetage et le conditionnement neutre des produits du tabac.


Créée en 1984, L’Association des Femmes Juristes de Côte D’Ivoire (AFJCI) est une organisation non gouvernementale à but non lucratif. qui a pour mission de promouvoir les Droits humains, la bonne gouvernance, la démocratie et la paix afin d’établir une justice équitable, de lutter contre toutes les formes de discrimination et d’améliorer le statut de la femme et de la jeune fille.


Cyprien K.

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ