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Sport Publié le 2 octobre 2023 | CICG-Côte d’Ivoire

Conférence inaugurale du SARA 2023 : des experts africains proposent des solutions pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire africaine

© CICG-Côte d’Ivoire
Conférence inaugurale du SARA 2023 : des experts africains proposent des solutions pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire africaine

Abidjan « Agriculture africaine face aux défis des chocs internes et externes : quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire ? » a été le thème de la conférence inaugurale de la sixième édition du Salon international de l'Agriculture et des Ressources animales d'Abidjan (SARA 2023), le dimanche 1er octobre 2023 à Abidjan-Port-Bouët.


Cette conférence s’est tenue en présence du ministre d'État, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani.

Le directeur général de l'Institut international d'Agriculture tropicale (IITA), Siméon Ehui, par ailleurs conférencier principal, a insisté sur l'impérieuse nécessité pour l’Afrique de réinvestir et de renforcer l’agriculture en tant que pilier de la sécurité alimentaire.


Il aussi a appelé à agir dès maintenant sur les contraintes politiques et exploiter au mieux la technologie et l’innovation qui permettront de réduire l’impact du changement climatique et de créer les conditions pour la transformation des systèmes alimentaires, fonciers et hybrides.


Enfin, il a suggéré de mettre la science au service de l’adaptation de l’agriculture au changement climatique et de changer de paradigme pour construire des systèmes alimentaires résilients.


Parlant d’exemple de réussite, il a cité le maïs résilient au climat cultivé dans 13 pays africains dont le Nigéria, qui offre un rendement de 30% supérieur. Cela a permis de sortir de la pauvreté 2,1 millions de personnes au Nigéria.


60% de l'Afrique dépend de l'agriculture et le coût d'importation des produits alimentaires par les pays africains est estimé à 43 milliards de dollars américains, selon Siméon Ehui.


Le représentant FAO Côte d'Ivoire, Attaher Maiga, a, de son côté, rappelé que son organisation « mise sur l'amélioration de la production, de la nutrition, de l'environnement et des conditions de vie ». Il a ajouté que la FAO appuie tout ce qui touche à l'agroforesterie et encouragé à mettre à échelle les bonnes pratiques pour avoir l'impact nécessaire. Il a salué la mise en œuvre du projet « Promouvoir une production de cacao sans déforestation pour réduire les émissions en Côte d’Ivoire » (PROMIRE) dans les régions de l’Agnéby-Tiassa, de la Mé et du Sud-Comoé,


En plus de se féliciter du développement des partenariats et d’insister sur l’industrialisation de l’agriculture, conditions pour atteindre la souveraineté alimentaire, il a encouragé la Côte d'Ivoire qui bénéficie d'un leadership politique, notamment à travers la mise en place des agropoles.


Pour Christophe Kouamé, directeur pays et coordonnateur régional en Afrique de l’Ouest du Centre international pour la recherche en agroforesterie (ICRAF), l’agroforesterie est une solution pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire. Les associations hévéa-cacao et hévéa-café sont plus profitables que la monoculture sur une durée de dix-sept ans, à l’en croire. Il a soutenu que l’agroforesterie est importante pour adapter l’agriculture africaine aux chocs du changement climatique et de la dégradation des écosystèmes. Il a cité le Ghana dont le modèle peut inspirer.

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