Acquérir les connaissances et les outils nécessaires pour créer un avenir durable et prospère pour le karité. Tel est l’objectif que veulent atteindre les acteurs de la filière karité. Ils l’ont réaffirmé à l’occasion de la 13ème édition de la Conférence karité qui s’est déroulée du 12 au 14 juin 2023 à Abidjan au Radisson Blu, sur le thème « Bâtir des chaines d’approvisionnement résilientes » et organisée par l’Alliance global du karité (AGK). Consciente de ce que le besoin d'une plus grande agilité, est plus que jamais important pour développer des stratégies et des solutions qui peuvent aider l'industrie du karité à surmonter toutes les perturbations auxquelles elle peut être confrontée.
La présidente et représentante du groupe de femmes au comité exécutif de l'AGK, Mamatou Djaffo a expliqué que cette conférence était l’occasion de partager les connaissances, de discuter des défis auxquelles sont confrontés les acteurs et d’élaborer des stratégies pour un avenir meilleur du karité. Pour elle, « le karité est un symbole de résilience depuis des générations. Il incarne la force de la nature et incarne la persévérance des communautés rurales. »
Elle a profité de l’occasion pour dévoiler son plan quinquennal 2020-2025. Selon elle, 46% de ce plan a été achevé et des actions sont en cours pour plus aller en avant pour le sens de la durabilité, d’amélioration. Elle a aussi lancé un appel aux partenaires pour plus de solidarité entre les producteurs, collecteurs et autres acteurs du secteur. « Ensemble, nous pouvons partager nos connaissances et meilleures pratiques pour protéger et développer nos chaînes productrices », a martelé Mamatou Djaffo. La Cheffe de mission adjointe des États-Unis en République de Côte d'Ivoire, Joann M. Lockard a rappelé le soutien constant des Etats Unis pour aider l’industrie du karité dans 7 pays producteurs. Soutien estimé à 8 millions de dollars.
Pour elle, soutenir les femmes est une meilleure réponse pour le développement de la filière karité. La représentante résidente de ONU Femmes en Côte d'Ivoire, Antonia Ngabala-Sodonon, a révélé que 3 millions de femmes sont impliquées dans les actions de collectes, de ramassage du karité et déplorer une production artisanale, une faible structuration, un manque d’appui approprié, une insuffisance de dispositif national qui expose les productrices du secteur.
A cet effet, elle a fait le plaidoyer de ce que les Etats soutiennent cette filière qui regorge de nombreuses femmes analphabètes. Jean-Arnaud Janvier (responsable de la chaîne d'approvisionnement en Afrique pour Bunge Loders Croklaan), Ratnakar Adhikari (secrétariat exécutif du Cadre intégré renforcé depuis octobre 2013), Gottfried Odamtten-Sowah (responsable du programme pour l'agro-industrie au bureau de la fondation Mastercard à Accra au Ghana) a tour de rôle ont reconnu la nécessité de mutualiser les efforts pour rendre la filière karité plus attractive de sorte à ce qu’elle joue son rôle dans le développement économique des Etats.
JEAN PRISCA