L’ONG ‘’Christ en mouvement – Côte d’Ivoire (CEM-CI)’’ a parcouru durant une semaine, la ville de Divo, pour rencontrer les hommes, surtout les femmes, des différents services et directions ministériels, ainsi que des établissements scolaires, afin de les sensibiliser sur les dangers de la dépigmentation artificielle et les solutions pour entretenir la beauté naturelle de la peau, dans le cadre d’un projet supervisé par le gouvernement.
Les groupes scolaires primaires ‘’Fraternité’’, ‘’Dioulabougou’’, ‘’Gremian’’, et l’Institution de formation et d’éducation féminine (IFEF), la Direction départementale de la santé, sont quelques uns des services et directions visités par le Coordonnateur national du programme de prévention contre les maladies liées à la dépigmentation artificielle de l’ONG CEM-CI, Dr Doh Marcellin.
La campagne de sensibilisation en cours est une initiative de l’ONG CEM-CI, menée en partenariat avec le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, celui de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, et avec l’appui de l’Organisation des Nations unies. Le thème de cette campagne est, « Ma peau, ma vie ».
« La situation est alarmante en Côte d’Ivoire et s’inscrit en tant que problème de santé publique, car l’on enregistre 60% de cas de dépigmentation dans la gente féminine et 10% chez les hommes », a précisé Dr Doh.
Selon l’expert de la CEM-CI, les personnes qui se décapent agressent leur peau et mettent ainsi leur vie en danger, alors que le gouvernement ivoirien, par un décret d’avril 2015, interdit les produits de dépigmentation, surtout ceux contenant du mercure et ses dérivés, des corticoïdes, la vitamine A, et l’hydroquinone au-delà de 2%. Il a interpellé les vendeurs illégaux de ces produits, car la Côte d'Ivoire occupe en Afrique noire le 3ème rang de la vente de produits cosmétiques, dont la majeure partie se fait en toute illégalité.
Le coordonnateur de CEM-CI a souligné que les trois modes de dépigmentation connus, à savoir celle par application de produits sur la peau, celle par injection, et celle par consommation de comprimés, sont dangereux pour la vie de l’utilisateur, car provocant des cancers, l’insuffisance rénale, des déformations, l’infertilité, et de nombreuses autres pathologies.
« Jeune femme, il est important de savoir que ton corps est un trésor. Rendez-vous au CHU de Treichville, et vous verrez combien de fois les femmes se meurent à la suite d’accouchement à cause de la dépigmentation », a alerté Dr Doh.
Le coordonnateur de la CEM-CI a conseillé l’utilisation de produits naturels comme le beurre de Karité, et des produits pharmaceutiques agréés, pour l’entretien de la peau. Des groupes de deux à trois personnes sont constitués dans les différents services et établissements scolaire visités, afin d’être des interfaces de l’équipe de la CEM-CI, pour aider à faire un suivi des personnes qui ont des problèmes avec leur peau.
(AIP)