Des centaines de ressortissants d'Afrique subsaharienne ont été rapatriés de Tunisie, ce samedi 4 mars, chassés par une vague de violences provoqués par des propos xénophobes du président Kaïs Saïed. Parmi eux, des dizaines ont rejoint la Côte d'Ivoire.
Avec notre correspondante à Abidjan, Bineta Diagne
Les 145 ressortissants ivoiriens, dont 45 femmes et plusieurs jeunes enfants, avaient embarqué ce samedi matin à Tunis à bord d'un vol d'Air Côte d'Ivoire. L'avion a atterri à Abidjan vers 18h10. À sa descente, les rapatriés ont été accueillis par le Premier ministre, la ministre des Affaires étrangères et plusieurs membres du gouvernement. Il y avait là des familles avec leurs enfants. Les traits tirés après ces longues heures de vol, certains avaient à peine un sac ou une petite valise. Aucune embrassade. Aucune famille n'avait fait le déplacement.
Ces rapatriés devaient d'abord passer par plusieurs étapes administratives : être identifiés par des policiers, interrogés par la Direction de la surveillance du territoire (DST), puis répertoriés par les services d'état civil, pour enfin atterrir entre les mains des équipes médicales.