Abidjan- Le projet de recrutement lancé par le gouvernement et ses partenaires privés, à savoir l’Union textile et industrielle de Côte d'Ivoire (UTEX-CI), PALMCI (filiale du groupe agro-industriel SIFCA) et la multinationale dans le négoce international (OLAM), suscite un engouement total des jeunes ivoiriens diplômés ou non.
Vendredi, 13 janvier 2023, il est 09H, de passage au lycée technique de Cocody, nous sommes surpris par une foule de jeunes dont l’âge varie entre 18 et 30 ans. Après renseignement pris, il s’agit de la phase des auditions pour le recrutement de 4.313 jeunes dans les entreprises partenaires du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage.
Démarrée jeudi 12 janvier, la phase d’audition prend fin ce samedi 14 janvier 2023 et concerne plusieurs milliers de jeunes qui ont fait leurs inscriptions en ligne, il y a quelques jours.
Au lycée technique de Cocody, ce sont près de 900 candidats qui sont passés devant les différents jurys composés d’experts, de gestionnaires des Ressources humaines et de la formation des entreprises UTEX-CI de de PALMCI, ainsi que des formateurs des différentes structures de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
L'accent mis sur la compétence
« Pour la journée du jeudi 12 janvier 2023, les jurys ont auditionné 700 jeunes. Vendredi, nous avons près de 900 jeunes qui vont passer devant nos différents jurys. La sélection se passe bien. On note un réel engouement des jeunes pour tous les métiers », a affirmé le sous-directeur de l’Entreprenariat, de l’Insertion professionnelle et de l’Auto-emploi, Kramo Albert.
Il a précisé que, parallèlement à ces auditions du lycée technique de Cocody, 165 jeunes passent devant un jury au niveau de la ville de Dimbokro pour le recrutement lancé par la société UTEX-CI.
Le responsable de la Formation à PALMCI, Bamba Ibrahim, s’est réjoui de la motivation des jeunes pour tous les métiers retenus dans le cadre de ces recrutements.
« PALMCI voudrait féliciter le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, N’Guessan Koffi, et le gouvernement de Côte d’Ivoire pour cette initiative qui s’inscrit dans le cadre de ‘l’école de la deuxième Chance’ », a-t-il déclaré.
Dans tous les métiers demandés, l’engouement est total, chacun des candidats se bat pour être retenu. Les différents postulants tentent devant le jury de défendre leur curricula en plaçant les mots et termes appropriés.
« Tout ce que j’ai vu, ce n’est pas de la complaisance. C’est très sérieux ! Nous sommes des milliers de candidats à postuler. Dans cette phase d’audition, chacun se donne toutes les chances pour être le meilleur possible, car ce sont les vraies compétences qui seront recrutées », a déclaré une postulante, Mlle Angoua Géraldine.
La vision du chef de l'Etat pour la jeunesse en marche
Au niveau de cette première phase, 2800 personnes seront recrutées, formées et insérées dans les métiers de couturier, 279 jeunes (agents administratifs, agents de laboratoire, agents de prélèvement, aide-assistantes sociales, cuisiniers, filles/garçons de salle, gérant Guest House, gestionnaires de pharmacie, mécaniciens, menuisiers, soudeurs, infirmiers, sage-femmes, techniciens en analyse des eaux, etc.).
794 personnes sont à rechercher dans sept métiers (chauffeur véhicule léger, chauffeur poids lourd, conducteur d’engins, ouvrier agricole, pompiste, agent de sureté et tractoriste), 50 personnes au métier de formateur de récolte des régimes de palme et 390 personnes dans 14 métiers (secrétaire, électricien, électromécanicien, mécano-soudeur, informaticien, menuisier-charpentier, chaudronnerie, comptable, commercial, chef couturier…).
Cette première phase de recrutement fera place à une seconde avec les auditions des jeunes qui ont postulé pour le projet recrutement gouvernement-OLAM.
Dans son discours à la nation, le 31 décembre 2022, le président de la République, Alassane Ouattara, a décidé de faire de 2023, l'année de la jeunesse.
La volonté du chef de l’Etat est de renforcer et accélérer le dispositif d'accompagnement des jeunes à travers de nombreuses actions, notamment le renforcement et l'expansion de l’école de la deuxième chance pour ceux qui sont sortis trop tôt du système éducatif ou qui souhaitent se réorienter.
Bsp/kp