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Sport Publié le 8 janvier 2023 | AIP

Le Président Ouattara salue la résilience des 46 soldats de retour après six mois de détention au Mali

© AIP
Le Président Ouattara salue la résilience des 46 soldats de retour après six mois de détention au Mali

Abidjan - Le président de la République, Alassane Ouattara, qui a tenu à accueillir en personne, à leur descente de l'avion de l'Armée de l'air ivoirienne, les 46 soldats précédemment détenus pendant six mois au Mali où ils étaient allés en mission de paix, a salué leur résilience, leur discipline, leur courage et leur patriotisme, les qualifiant d'héros.


"Vous n'avez rien à vous reprocher. Vous étiez allés en mission. C'était d'ailleurs la 8e rotation pour six mois. La mission n'a pas été facile mais vous voilà de retour exactement six mois après votre départ. Je peux dire : mission accomplie", a lancé le chef suprême des Armées aux soldats, arrivés peu avant minuit, dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 janvier 2023.


Le chef de l'Etat a estimé que nul n'était besoin d'adopter avec un "pays frères", une autre voie que celle de la diplomatie qui a fini par payer.


Il a exprimé sa gratitude notamment à tous les Présidents des pays de la sous-région ouest africaine, du continent et même au-delà, pour leur implication dans le dénouement de la crise. Il a salué spécialement le Président togolais, Faure Gnassingbé, "qui s'est totalement dévoué" pour le retour des soldats ivoiriens ainsi que son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, président en exercice de la CEDEAO.


M. Ouattara a remercié également le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, "qui a apporté les clarifications nécessaires", en réfutant l'allégation des autorités maliennes selon lesquels ces soldats étaient des mercenaires.


Le Président a rassuré que la Côte d'Ivoire continuera d'apporter son soutien à tous les pays frères qui seront dans le besoin, tout en notant qu'après ces "incompréhensions", le pays va poursuivre ses relations avec le Mali. Pays qu'il a d'ailleurs appelé à combattre l'insécurité pour tenir des élections démocratiques l'année prochaine, "comme arrêté par la CEDEAO".


Auparavant, le ministre d'Etat, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, a félicité le chef de l'Etat pour la manière avec laquelle il a géré ce dossier. Homme de paix, a-t-il justifié, le Président a usé de toutes les diplomaties pour "éviter de croiser le fer" avec le Mali. "Vous avez fait le bon choix. Nous vous avons suivi et nos soldats sont libres aujourd'hui. Merci monsieur le Président", a-t-il dit.


"Nous sommes heureux. Heureux de retrouver la mère patrie. (...) Merci pour tout ce qui a été fait pour notre retour au bercail...", a affirmé le chef du détachement, officier au sein des Forces spéciales, Lieutenant Kouassi Adams S., dont le discours a été précédé puis suivi de chants de ses ex-codétenus, agitant le drapeau ivoirien.


La cérémonie s'est déroulée au pavillon présidentiel de l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, en présence du vice-président Koné Tiémoko Meyliet, du Premier ministre Patrick Achi, du Président de l'Assemblée nationale, Adama Bictogo, des membres du Gouvernement, de ministres-gouverneurs, d'autorités traditionnelles et religieuses, de la haute hiérarchie militaire dont le chef d'état-major des Armées, le Général Lassina Doumbia, des commandants de la Police et de la Gendarmerie nationales ainsi que de parents des soldats qui étaient détenus depuis le 10 juillet 2022 à Bamako.


Le 30 décembre, devant la Cour d'appel de Bamako, les 46 soldats ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle et deux millions FCFA d'amende chacun pour « attentat et complot contre le gouvernement », « atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat », « détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre (…) ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur », selon le procureur général Ladji Sara.


Les trois soldates, libérées à la mi-septembre à la suite de médiations. Elles ont été condamnées à la peine de mort par contumace à la suite du procès qui s'est déroulé sur deux jours à huis clos. Et ce, une semaine après une visite menée (le 22 décembre 2022) dans la capitale malienne par le ministre ivoirien de la Défense, marquée par la signature d'un mémorandum.


Le vendredi 6 janvier 2023, le chef de l'Etat malien, Assimi Goïta, leur a accordé une grâce avec "remise totale des peines", après une énième rencontre avec le Président Faure Gnassingbé.


cmas

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