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Sport Publié le 21 décembre 2022 | AIP

Fêtes de fin d’année 2022 : la ville d'Abengourou connaît une ambiance maussade à quelques jours de la fête de Noël

© AIP
Fêtes de fin d’année 2022 : la ville d'Abengourou connaît une ambiance maussade à quelques jours de la fête de Noël

Abengourou, La fête de Noël, c’est dans quelques jours et pourtant la ville d’Abengourou garde encore son aspect ordinaire. Dans les rues tout comme dans les domiciles, les décorations de Noël tardent à se faire voir et à illuminer la cité royale. Sur le parvis et les façades des boutiques et grands magasins, les lumières des guirlandes, des boules lumineuses et autres enseignes décoratives sont absentes. Les marchés et les grandes surfaces enregistrent toujours une faible affluence.


« On ne sent pas la ferveur de la fête cette année », a fait constater Yves Kouadio. L’enseignant du primaire justifie cela par le fait que les populations en majorité productrices de cacao n’ont jusque-là pas encore perçu l’argent de la vente de leurs produits. « On pèse, mais on ne paye pas », a fait savoir Mian Joseph venu de son campement pour quelques emplettes dans la grande ville.

Dans les principales rues et aux abords des magasins, les mouvements des périodes de fête ne sont pas perceptibles. Les vitrines de Noël des grandes échoppes n’ont pas encore affiché l’enseigne du « Joyeux Noël » contrairement aux années passées où à cette même période, les décorations pullulaient çà et là.


Faible affluence dans les commerces  


La plupart des commerçants ont effectué « le dernier voyage ». Ils attendent toujours les clients et les fêtards qui se font rares. « Le marché est lent », avoue Bolou Yolande, vendeuse de jouets pour enfants. Elle dit tout de même espérer que « les choses vont bouger » vu que « les Ivoiriens aiment toujours attendre les dernières minutes ».


Le manque d’engouement reste une préoccupation chez certains opérateurs. « Nous n’avons que deux semaines pour faire écouler toutes ces marchandises et jusque-là, aucun achat important n’est effectué », a confié Seydou Koné. Cet opérateur économique à Abengourou ne cache pas sa crainte de voir sa marchandise restée stockée.


« Ce n’est pas comme les années passées, cette année, ce n’est pas trop ça, mais comme c’est la fête, les choses marchent un tout petit peu », a ajouté le président de la fédération nationale des acteurs de commerce de Côte d’Ivoire, section Abengourou, Berté Lamine, assis au milieu des bandes de tissu.


L’ambiance culturelle au point mort


Au plan culturel, le festival « Agnia carnaval », l’événement culturel de l’Indénié-Djuablin organisé samedi 17 décembre, dans un contexte de fête de fin d’année n’a pas attiré du monde. Les populations n’ont pas effectué le déplacement lors de la cérémonie de clôture à la salle des fêtes de la mairie.


« C’est dommage que les populations n’aient pas répondu nombreuses à cette finale intéressante », a regretté le sixième adjoint au maire, Sidiki Konaté, qui présidait la cérémonie de clôture dudit festival.


Dans les domiciles, c’est encore l’attente


Certaines familles trouvent que c’est encore trop tôt pour se plonger dans l’ambiance de Noël ». Dans les domiciles, la décoration intérieure avec les sapins et les guirlandes n'est pas encore au rendez-vous.


« Cette année, nous avons pris du retard à cause de la situation financière, mais pour la joie des enfants, ce sera fait », a promis Kassi Julien, un jeune entrepreneur. Le couple Essé dit disposer déjà d’un sapin celui de l’année dernière attendent « prendre d’ici à quelques jours, ce qu’il faut pour la décoration ».


Mlle Akabla Koffi dit avoir tout prévu. « Tout le décor de Noël est prêt, mais c’est plus intéressant de décorer sa maison à deux ou trois jours pour rester dans le neuf », affirme-t-elle, précisant avoir tout acheté « concernant la bouffe ».


« Nous avons commencé les achats depuis fin novembre pour sentir moins les dépenses et surtout éviter le stress des derniers jours », a confié cette mère de deux enfants, dont une fille et un garçon âgés respectivement de 10 ans et sept ans.


Chez Kouassi Parfait, les premières notes de la fête sont visibles avec une décoration entamée. Des boules non encore illuminées revêtent le mur interne. Un sapin nouvellement acheté est présent au salon du couple. « Madame va se charger de la décoration à l'heure venue avec ses enfants », a laissé entendre M. Kouassi.


La bonne note


Elle vient de l’hôtel de ville. La mairie d’Abengourou a, comme à son habitude, entamé depuis quelques jours l’installation de son décor lumineux.


« Les travaux avancent », rassure un des agents décorateurs qui promet un bâtiment « totalement illuminé » au cœur de la ville royale avant le 22 décembre.


Le conseil régional suit avec l’installation de lumineuses au niveau de l’échangeur » à l’entrée d’Abengourou. Ici, sont posés des cercles lumineux et des barres géantes avec l’écriteau « 2023 » annonçant l’imminence de la nouvelle année.


Les chrétiens déjà dans la fête.


Dans les églises et temples, la période de l’Avent qui annonce la fête de nativité est une grâce exceptionnelle pour les fidèles chrétiens qui sont déjà dans les préparatifs avec la décoration à l’intérieur des édifices religieux et la construction du lieu d’accueil de l’enfant Jésus.


« Ça nous procure de la joie », a fait savoir Adèle Aka ,une fidèle de l’église Sainte-Famille de Nazareth de Kizito. Elle attend avec impatience comme des milliers de fidèles chrétiens la commémoration de la naissance de l’enfant Jésus le 25 décembre.


Du côté des maquis, bars et restaurants, les préparatifs avancent. Des travaux sont entrepris pour donner une nouvelle apparence et style aux espaces de dancing avec de nouvelles peintures et design.


« Ici, nous avons un bar que nous venons de transformer en une géante boite de nuit », fait savoir « Las Xender », un gérant de bar à Abengourou. Pour lui, cela s'imposait car il s'agit de rentrer « dans une nouvelle année ». Dans les restaurants modernes et africains, « on essaie de faire le plein surtout en matière de boisson », explique Joseph Kouamé qui promet pouvoir apporter satisfaction à la clientèle attendue.


Serge Kadio, de l’Institut national de formation des agents de santé (INFAS) attend « le top départ » pour la fête. Lui et ses camarades étudiants se sont donnés rendez-vous dans un hôtel pour un diner gala à la Rumba le 31 décembre pour passer à 2023.


(AIP)


nam/fmo

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