Le Directeur régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel et représentant résident pour le Sénégal, Dr Gouantoueu Robert Guéi, a indiqué que la nutrition fait appel à la sécurité sanitaire des aliments, c’est-à-dire manger des aliments diversifiés et sains pour procurer à l’organisme l’énergie vitale.
Il s’exprimait en marge d’un panel, à la réunion de haut niveau sur le thème de l’année africaine de la nutrition : ’’Renforcer la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent africain ’’, le jeudi 08 décembre 2022, à Abidjan Sofitel hôtel ivoire.
« Pour la FAO, la nutrition commence depuis les ressources génétiques, passe par la sélection des types de variétés et les techniques de production pour éviter que les produits qui sortent ne soient pas contaminés », a expliqué Dr Gouantoueu Robert Guéi.
Selon lui, c’est très important pour les pays africains de faire en sorte que l’agriculture soit diversifiée (élevage, pêche, aquaculture, légume, fruits, lait, etc.) pour donner l’énergie nécessaire à notre organisme.
« La nutrition est très importante pour la croissance des enfants et donc pour l’économie du pays, car le développement d’un pays a besoin de populations bien nourries et vigoureuses », a relevé le directeur régional de la FAO.
A cet effet, il a encouragé les Etats africains à augmenter leurs budgets d’investissements agricoles, créer les conditions favorables d’investissement pour que le secteur privé puisse intervenir dans l’agriculture. Il a demandé aussi à développer les infrastructures de production, former les jeunes, les hommes et les femmes et penser à la mécanisation de l’agriculture.
Parlant de la Côte d’Ivoire, Gouantoueu Robert Guéi s’est dit optimiste que, dans un avenir très proche, avec toutes les politiques mises en place, la Côte d’Ivoire va, à défaut d’être autosuffisante dans tous les produits agricoles, atteindre la souveraineté alimentaire (c’est-à-dire produire localement à tout moment, de façon stable et durable, ce qu’on doit consommer ; et consommer local).
«La Côte d’Ivoire est sur une très bonne voie. Pour ce qui concerne le riz, la Côte d’Ivoire fait beaucoup déjà avec l’Agence pour le Développement de la filière RIZ (ADERIZ) et le ministère de l’Agriculture. Sur la mécanisation, avec l’aide de certains partenaires, la Côte d’Ivoire veut même fabriquer sur place des tracteurs. Elle a décidé de mettre en place des agropoles qui sont des pôles de développement de l’agriculture et qui vont mettre en rapport les productions agricoles et l’industrialisation. A l’instar du cacao et du café, avec les agropoles, toutes les filières vivrières comme le riz, le manioc, la banane plantain, l’igname, etc. vont être intégrées et transformées », s’est-il félicité.
Non sans assurer que la FAO va accompagner le Gouvernement ivoirien dans le développement de la pêche, de l’aquaculture.
Au niveau de l’aquaculture, la Côte d’Ivoire est résolument engagée avec l’apport de la FAO. Une convention a été signée récemment avec la Côte d’Ivoire sur l’économie bleue (pêche, aquaculture, etc.) de près de 30 millions de dollars financés par la BAD.