Odienné - La direction régionale des Impôts d’Odienné sollicite l’appui du gouvernorat du Denguélé dans ses approches, en vue de l’édification d’une culture fiscale qui favorisera un accroissement de ses capacités de recouvrement.
Lors d’une audience avec le ministre-gouverneur Gaoussou Touré, vendredi 9 décembre 2022, le premier responsable, Paulin Alban Gbessi, a souligné le contexte singulier de « résistance », en termes de perception de l’impôt, qui préside aux rapports entre les contribuables locaux et son administration.
« Nous ne sommes pas confrontés ici à la fraude mais à une sorte de résistance. Pas tant que les gens refusent de payer l’impôt mais surtout parce qu’ils ne comprennent pas le bienfondé de la chose », a éclairé M. Gbéssi. Il a assuré de la capacité de ses services à aller au-delà des objectifs fixés chaque année par la direction générale, au regard du potentiel.
« Nos résultats sont positifs mais on peut dire qu’ils sont en deçà de ce qui est logiquement attendu. C’est à ce niveau surtout que nous souhaiterions bénéficier du soutien de monsieur le ministre-gouverneur. L’institution qui vient de naître devrait pouvoir nous accompagner dans notre mission dont les résultats profitent pratiquement à tout le monde », a adressé le directeur régional des Impôts d’Odienné.
La direction des Impôts d’Odienné couvre les régions du Bafing, du Folon et du Kabadougou. Sur un objectif fixé de 1,73 milliards en 2020, elle a recouvré 1,298 milliards F CFA de recettes fiscales, soit un taux de réalisation de 120%. Elle a collecté, en 2021, quelque 1, 780 milliards FCFA pour un objectif de 1, 360 milliards. Au compte de l’exercice 2022, elle était à la fin novembre à 1, 833 milliards pour un objectif de 1, 800 milliards.
M. Touré s’est, pour sa part, félicité de la visite, soulignant la nécessité de la collaboration avec l’administration fiscale dont sur les performances repose aussi la réalisation de son ambition de faire du Denguélé, d’ici 2030, un pôle de développement économique, avec pour pilier central une « agriculture moderne créatrice d’emplois et de richesses ».
« Il est important qu’il y ait une communication entre vous et nous. Il est bon que nous nous aidions mutuellement pour arriver à ce que les gens comprennent le domaine des impôts », a-t-il exprimé.
(AIP)
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