Quatre ans après « Camarade papa » qui lui a valu le prestigieux Grand prix littéraire d'Afrique noire, Gauz est de retour avec Cocoaïans (Naissance d’une nation chocolat). Publié aux éditions « L’arche », ce livre est évidemment l'événement de cette rentrée littéraire.
Écrivain à part, Gauz irradie à sa façon et sans le vouloir le monde des lettres depuis bientôt une décennie. Dans ce quatrième roman, le sculpteur de mots se fait torréfacteur et mouline les mots pour servir un texte aux saveurs de chocolat acidulé.
Cocoaïans, c’est l'histoire politique du chocolat, les rapports de sujétion imposés par les riches acheteurs d’occident aux cultivateurs besogneux d'Afrique. Avec une langue et un rythme captivants, Gauz entraine le lecteur dans un voyage à travers les XX e et début du XXI e siècles. Ce récit d'une conquête de liberté des Cocoaïans ou habitants du pays du cacao, est un cri de révolte et une exhortation pour les Cocoaïans pour fabriquer et vendre eux-mêmes leur chocolat et rompre par ricochet avec le diktat des puissances occidentales qui maintiennent les paysans dans la précarité. Comme à son habitude, Gauz, de son regard affûté, et de sa plume relevée d'un humour mordant, propose un livre militant, de ceux que l’on est incapable de reposer une fois ouvert.
On lit une page, puis deux, puis un chapitre et sans s’en rendre compte, on a déjà dévoré le livre en entier. Très vite, un besoin irrépressible de connaître la suite nous envahit. On devient accro comme tous les cartels à qui la poudre de cacao fait tourner la tête.
Cocoaïans, est à lire.
Rk