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Sport Publié le 7 novembre 2022 | Réveil Courrier

Mondial 2022 : le Qatar soupçonné d’avoir espionné des personnalités critiques

© Réveil Courrier
Mondial 2022 : le Qatar soupçonné d’avoir espionné des personnalités critiques

Selon une enquête du “Sunday Times” publiée dimanche, des journalistes, des avocats ou encore l’ancien patron du foot européen Michel Platini ont été les cibles de hackers indiens embauchés afin de protéger la réputation du Qatar dans le cadre de l’organisation de la Coupe du monde de football.


C’est un “coup supplémentaire porté à l’édifice qatari qui semble vaciller de plus en plus”, note Le Temps. “Entre boycott, controverses, annulations de fan zones ou encore plaintes pour désastre environnemental”, la Coupe du monde de football au Qatar a “une nouvelle fois fait parler d’elle parler d’elle avant même d’avoir commencé”, remarque le quotidien suisse.


Selon une enquête réalisée par le Sunday Times et le Bureau of Investigative Journalism diffusée dimanche 6 novembre, des journalistes, des personnalités du monde du sport, - dont Michel Platini -, et des dirigeants politiques ont été les cibles de hackers indiens embauchés afin de protéger la réputation du Qatar dans le cadre de l’organisation du Mondial de football 2022. Ces personnalités ont été visées pour leurs enquêtes ou leurs prises de position critiques sur l’attribution et l’organisation de la Coupe par l’émirat, qui doit débuter le 20 novembre.


La plupart des “personnalités piratées étaient des détracteurs du Qatar qui avaient menacé de dénoncer des actes répréhensibles avant la Coupe du monde”, explique le Daily Telegraph.


“Hackers à louer”


“Les pirates du Net” auxquels ont eu recours le Qatar sont “connus sous le nom de ’hackers à louer’” et “opèrent à travers toute l’Inde”, remarque le journal indien Mint. “Ils infiltrent les e-mails et les téléphones des VIP et des États en échange d’argent”.


Selon l’enquête du Sunday Times, le Qatar s’est tourné dès 2019 vers ce groupe indien de hackers par l’intermédiaire d’anciens officiers de police ou du renseignement britanniques, travaillant désormais dans le secteur privé.


“Les révélations du ’Sunday Times’ semblent s’inscrire dans la guerre de l’information que se livrent depuis plusieurs années le Qatar et son voisin et rival du Golfe, les Émirats arabes unis”, remarque la Tribune de Genève. À plusieurs reprises, des informations sensibles issues de l’un ou l’autre camp ont été piratées et divulguées ensuite sur internet ou dans la presse.”


Interrogés par le Sunday Times, des avocats du gouvernement qatari, ont démenti l’implication de Doha dans cette vaste opération de hacking.

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