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Sport Publié le 5 novembre 2022 | Abidjan.net

Côte d’Ivoire : le Conseil du Café-Cacao lance un ultimatum aux multinationales

© Abidjan.net
Côte d’Ivoire : le Conseil du Café-Cacao lance un ultimatum aux multinationales

Le conseil du café cacao (CCC) a lancé un ultimatum Ecom trading, SucDen, Cemoi, Barry Callebaut, Cargill, Olam et Touton qu’ils ont jusqu’au 20 Novembre pour commencer les achats de contrats d’exportation de cacao, incluant les $400 (200 mille FCFA) la tonne et un différentiel d’origine établi à 0, ont affirmé des sources proches du dossier ayant pris part à une réunion le 3 novembre dernier au siège du CCC à Abidjan.


Ces multinationales achètent, exportent et transforment environ 90% du volume de production de cacao de la Côte d’Ivoire sont les principaux fournisseurs en fèves de cacao et en produits semi-finis aux différents chocolatiers à travers le monde.


Le COCOBOD au niveau du Ghana, 2e producteur mondial du cacao, va aussi de son côté se réunir la semaine prochaine pour passer le même message aux mêmes multinationales qui opèrent dans le pays, selon une source au sein de cette organisation 


« Nous avons eu une réunion avec Cargill, Cemoi, Touton, SucDen, Ecom, Barry Callebaut et Olam au siège et nous leurs avons clairement dit que nous leur donnons jusqu’au 20 Novembre pour commencer les achats de contrats avec le LID et un différentiel d’origine à 0, sinon tous leurs programmes de durabilité seront suspendu » a affirmé un responsable du CCC sous couvert d’anonymat à l’Agence Reuters.


« Nous avons aussi dit qu’ils ne pourront plus faire du comptage de cabosses dans nos plantations, comme nous l’avons déjà indiqué il y a quelques jours » a ajouté une deuxième source du CCC.


La semaine dernière, le CCC et le COCOBOD avaient annoncé le boycott d’une importante réunion de la world cocoa foundation (WCF) qui a regroupé tous les acteurs majeurs de l’industrie du cacao et du chocolat, à Bruxelles, pour protester contre le refus de l’industrie de respecter des engagements de payer le cacao avec le DRD et un différentiel d’origine positif.


Pour les traders, broyeurs et chocolatiers qui ont confirmé ces informations, la logique économique actuelle ne permet pas d’acheter des contrats de cacao dans ces conditions avec le CCC et avec le COCOBOD qui sont engagés au sein de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana qui vise à défendre l’intérêt des producteurs de cacao des deux pays qui représentent à eux seuls plus de 60% de l’offre mondiale. 


Les traders et les broyeurs estiment que la production excédentaire combinée à un stock mondial élevé ainsi qu’une croissance mondiale en baisse, n’incite pas à la consommation de chocolat et estiment que les fèves de cacao de la Côte d’ivoire et du Ghana sont trop chères par rapport aux autres origines à cause du DRD.


 Selon le CCC et le COCOBOD, les multinationales proposent de payer les contrats d’exportation de cacao avec un différentiel d’origine situé entre -150 et -200 pound ( entre 100 mille et 150 mille Fcfa) la tonne.


Instauré lors de la campagne 2020-2021, le Différentiel de revenu décent est une prime de 400 $ (200 000 Fcfa) appliquée sur chaque tonne avec pour objectif de garantir un tarif rémunérateur aux producteurs afin d’améliorer leurs conditions de vie.


Rk avec Reuters

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