x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Sport Publié le 17 octobre 2022 | Le Banco.net

Croyances. Pourquoi les commerçants béninois ont peur des pièces de 5 F et 10 F

© Le Banco.net
Croyances. Pourquoi les commerçants béninois ont peur des pièces de 5 F et 10 F

Les pièces de 5 F et 10 F sont de plus en plus refusées par les commerçants au Bénin. « Certains commerçants ont cessé de vendre, par exemple des bonbons pour 5 F ou 10 F. Le minimum à acheter, c'est 25 F », témoigne une cliente. Des stocks de piécettes s’accumulent chez certains Béninois. Un prêtre vodun réfute la croyance à l'origine de cette pratique. Le gouvernement menace. Notre correspondant témoigne.


« J'ai voulu acheter du riz pour calmer ma faim avec 10 pièces de 10 francs. On a refusé de me servir parce que les pièces de couleur rouge sont de plus en plus refusées. J'ai été obligée d’emprunter de l'argent pour acheter à manger ». Cette expérience déplorable de Bernadette Dossou, dans la localité de Tori Avamè, située à une cinquantaine de kilomètres de Cotonou, est de plus en plus généralisée dans les grandes villes du Sud du Bénin. Le refus des pièces de monnaie de 5 et 10 F dans les transactions.

Pourquoi ? Au pays du vodun, certains croient que ces pièces « rouges », après avoir été utilisées pour des offrandes ou des rituels sacrificiels, sont susceptibles d'attirer des maléfices. « Ces pièces servent pour la plupart aux sacrifices offerts aux divinités. Lorsque vous prenez chez un client des pièces ayant servi aux sacrifices, vous êtes sûr que votre commerce va s'écrouler en un rien de temps. Tu peux vendre mais tu ne sauras pas ce que tu as fait avec l'argent », a expliqué sous anonymat, une vendeuse au marché Dantokpa de Cotonou. Pour se mettre à l'abri, « ces commerçants ont cessé de vendre, par exemple des bonbons pour 5 F ou 10 F. Le minimum à acheter, c'est 25 F », selon Sophie Araba à Abomey-Calavi.

À l'instar de Laure Kassa, la déception des populations face à cette situation n'est plus à démontrer, surtout en ces temps où l'inflation assèche les poches plus vite que prévu. « Je ne comprends pas comment on peut refuser de l'argent, pendant ces périodes difficiles », s'est indignée la cliente, qui venait d'essuyer un rejet au marché Dantokpa, à cause de ces pièces.


Démenti d’un prêtre vodun

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ