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Sport Publié le 20 septembre 2022 | AIP

Les ministres africains en charge de l’environnement s’engagent à mettre fin à la pollution par les déchets plastiques et aux décharges à ciel ouvert

© AIP
Les ministres africains en charge de l’environnement s’engagent à mettre fin à la pollution par les déchets plastiques et aux décharges à ciel ouvert

Au terme de la 18e session de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE) tenue du lundi 12 au vendredi 16 septembre 2022, à Dakar (Sénégal), les ministres de l'environnement de 54 pays africains présents ont pris une série de décisions, principalement, l'élimination des décharges à ciel ouvert et celui du brûlage des             déchets.


A cette CMAE, les ministres ont fourni des orientations politiques pour la participation de l'Afrique aux prochains événements environnementaux mondiaux, à savoir, la Conférence des Nations unies sur le climat (COP27) qui se tiendra du 6 au 18 novembre à Sharm el Sheikh (Égypte), et la conférence des Nations unies sur la diversité biologique (UNCBD-COP15) qui se tiendra du 7 au 17 décembre 2022 à Montréal (Canada).


Le président de la CMAE et ministre de l'Environnement et du Développement durable du Sénégal, Abdou Karim Sall, a souligné que « la session intervient dans le sillage d'une crise régionale sanitaire, alimentaire, énergétique et financière qui touche particulièrement l'Afrique, d’où le caractère urgent du thème de la conférence, à savoir, +assurer le bien-être des populations et garantir un environnement durable en Afrique+ ».


Pour ce qui concerne la pollution, les ministres se sont engagés en premier lieu à éliminer les décharges à ciel ouvert et le brûlage des déchets, et à promouvoir l'utilisation des déchets comme ressource pour la création de valeur et d'emplois. Ils ont appelé les partenaires du développement à soutenir les pays africains pour mieux surveiller et réduire les émissions de méthane et de carbone noir associées aux déchets.


En second lieu, améliorer la sensibilisation aux risques que la résistance aux anti-microbiens fait peser sur la santé humaine et le développement durable en Afrique. Ils ont également appelé à une action urgente et collective pour prévenir et minimiser les impacts négatifs de la résistance aux anti-microbiens.


"Nous reconnaissons le rôle crucial que joue la CMAE dans la conduite et la défense des positions et des intérêts de l'Afrique dans les domaines de l'environnement et du développement durable, à tous les niveaux, y compris par sa participation active aux négociations mondiales sur les Accords multilatéraux sur l'Environnement. Nous devons renforcer le rôle de la CMAE en tant que plateforme de mise en œuvre", a déclaré la présidente de la sixième Assemblée des Nations Unies pour l'Environnement, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable du Maroc, Laila Benali.


L'Envoyé spécial du président des États-Unis pour le climat à cette conférence, John Kerry, a quant à lui déclaré que: "le défi climatique est trop grand pour qu'une nation ou un groupe de nations le résolve seule. Nous devons œuvrer ensemble, en tant que secteur privé, société civile, gouvernements, et groupes tribaux et indigènes, pour gagner la bataille. Créer des partenariats sera essentiel en Afrique et au-delà".


Les ministres se sont également engagés à renforcer la CMAE et à la rendre plus efficace, notamment en appuyant la collaboration avec les ministres africains des finances et de la planification économique.


"Les décisions de la CMAE ont fourni une feuille de route que le continent peut maintenant utiliser pour tracer une nouvelle voie, qui stimule le bien-être humain et assure la durabilité environnementale pour les générations à venir", a soutenu la sous-secrétaire générale des Nations unies représentant le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Ligia Noronha.


Pour elle, "le temps est maintenant venu pour les nations africaines d'utiliser cette feuille de route en mettant en œuvre les décisions prises par cet organe. Il est temps de transformer la CMAE d'un organe de décision en une plateforme d'action et de mise en œuvre."


Aussi, les ministres ont souligné la nécessité de reconnaître les besoins et les circonstances particulières de l'Afrique dans le cadre de l'Accord de Paris, à savoir, demander aux pays développés de respecter les engagements financiers promis et lors de la COP27, fixer un nouvel objectif ambitieux pour 2025, incluant les pertes et dommages ainsi qu'un cadre de financement de la transition juste pour soutenir les pays en développement, et enfin; soutenir les pays africains pour qu'ils abandonnent les modèles de développement à forte intensité de combustibles fossiles tout en améliorant l'accès à l'énergie.


A propos de la prochaine Conférence au Canada, les ministres réaffirment que le cadre mondial de la biodiversité pour l'après-2020 doit inclure une solution pour le partage des avantages découlant de l'utilisation des informations sur les séquences numériques des ressources génétiques, et la nécessité de combler le déficit financier pour assurer la mise en œuvre des objectifs et de la cible du cadre, et appellent à la création d'un fonds mondial pour la biodiversité.


La CMAE a été créée en décembre 1985, à la suite d'une conférence des ministres africains de l'environnement tenue au Caire (Égypte). Elle a pour mandat de plaider en faveur de la protection de l'environnement en Afrique, de veiller à ce que les besoins humains fondamentaux soient satisfaits de manière adéquate et durable, de veiller à ce que le développement social et économique soit réalisé à tous les niveaux et de veiller à ce que les activités et pratiques agricoles répondent aux besoins de sécurité alimentaire de la région.


(AIP)

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