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Sport Publié le 1 septembre 2022 | Le Banco.net

L'Enquête du jeudi. Mendicité à Abidjan. Des familles mendiantes et des enfants ramenés à leurs consulats (2/2)

© Le Banco.net
L'Enquête du jeudi. Mendicité à Abidjan. Des familles mendiantes et des enfants ramenés à leurs consulats (2/2)

Le ministère de la Femme, la Famille et de l’Enfant a mené récemment une opération « Zéro enfants en situation de rue », à travers certaines communes d’Abidjan. La seconde phase de l'opération "Zéro enfant en situation de rue" s’est déroulée le 20 août dernier. Elle a concerné les familles mendiantes, c’est-à-dire les femmes qui mendient dans les rues avec leurs enfants.


Au total, les agents du ministère ont pu retirer de la rue, au cours de cette phase, 41 personnes, dont 16 adultes, 10 adolescents, 4 enfants et 11 bébés. Après identification, il est apparu qu’ils sont constitués de 7 familles nigériennes, 4 familles nigérianes, 2 familles burkinabè, une famille ghanéenne et des enfants non accompagnés qui viennent également des pays membres de la Cedeao.


A lire aussi : L'Enquête du jeudi. Mendicité à Abidjan. 111 enfants retirés de la rue (1/2)


Les enfants placés dans des centres professionnels


Toutes ces personnes sorties de la rue ont bénéficié de dispositions pour assurer leur réinsertion dans le tissu social. En effet, les agents ont procédé à l’écoute des 111 enfants regroupés au Centre socio-éducatif de Marcory zone 4C après la première phase de l’opération. Ainsi, ils ont été identifiés. Certains enfants qui avaient le contact de leurs parents les ont communiqués. Ces derniers, joints par téléphone, se sont rendus dans le centre. Et leurs enfants leur ont été remis.


Bien avant, les enfants ont tous bénéficié de soins médicaux, psychologiques, de la nourriture, de vêtements, de matelas pour être logés dans le centre. Les agents ont également procédé à l’identification de la vulnérabilité des enfants. Des tests ont été faits pour déceler leur addiction à la drogue. « Puisque ce sont des enfants de la rue, on se dit qu’ils ont au moins une fois touché à la drogue. Un spécialiste de la Croix bleue est donc venu pour les dépister », explique Mme Diavatche la juriste du Ppeav.


Et il s’est trouvé que la majorité des enfants avait déjà touché à la drogue. « C’est en fonction de tous ces différents paramètres que ceux dont les parents ne se sont pas présentés ont été conduits, vers les différents centres adaptés où il y a un personnel bien formé pour les aider », a-t-elle précisé. Ainsi, certains de ces enfants ont été transférés aux Centres professionnels de Ferkéssédougou et de Soubré.


C’est qu’à l’initiative de la Première dame, Dominique Ouattara, des Centres de formation professionnelle ont été construits à Ferkessédougou, Soubré et Bouaké pour offrir des formations dans les métiers de l’agropastoral, la ferronnerie, la menuiserie, etc., aux enfants issus des couches sociales les plus vulnérables.


Une dernière vague de ceux-ci a été transférée dans un Centre de transit à Agboville. Il en reste encore dans le Centre socio-éducatif de Marcory zone 4C. C’est en fonction du nombre de place disponible dans les différents Centres d’accueil, que les enfants y seront progressivement transférés.


En ce qui concerne les familles mendiantes, après écoute et identification, elles ont été toutes remises à leurs différents consulats, ainsi que les enfants non accompagnés. Voilà qui semble constituer une piste pour réduire le nombre d’enfants en situation de rue à Abidjan. Mais pour l’heure, il est trop tôt pour évaluer véritablement, l’efficacité de cette disposition. Plusieurs autres opérations « Zéro enfants dans la rue », devront être menées pour nous situer. Tant il est vrai qu’une hirondelle, ne fait pas le printemps.

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