Abidjan- La présidente de l’ONG Afrik’Orizon, Elvire Kissi, estime que la Côte d’Ivoire et le Mali sont condamnés à cohabiter et à vivre ensemble au regard des liens séculaires qui lient les deux pays.
« Au plan sociologique et culturel, les peuples du Sud du Mali et du Nord de la Côte d’Ivoire partagent la même histoire et la même culture. C’est dire que ces deux pays sont condamnés à vivre ensemble », a déclaré Mme Kissi, dans une déclaration transmise à l’AIP.
Au niveau politique, elle a rappelé que la lutte pour l’indépendance de l’Afrique a été menée par de jeunes intellectuels africains dont Félix Houphouët-Boigny et Modibo Kéita qui deviendront à l’accession de leur pays à l’indépendance, respectivement présidents de la République de Côte d’Ivoire et de la République du Mali.
Au plan économique, le plus grand de l’import-export du Mali transite par le Port autonome d’Abidjan, faisant ainsi de ce pays, un pôle économique pour la Côte d’Ivoire qui fournit par ailleurs de l’électricité au pays de Soundjata Kéita, souligne Mme Kissi.
Au regard de ces liens, la Fondation Afrik’Orizon qui s’est donnée pour mission d’œuvrer pour la paix en Afrique demande aux présidents Alassane Ouattara et Assimi Goïta de trouver une issue heureuse à cette affaire de 49 soldats ivoiriens ‘’retenus’’ au Mali qui est en train de lessiver les bonnes relations entre leurs deux ‘’pays amis et leur peuple frère’’.
« Nous leur demandons de ne céder à aucune pression intérieure ou extérieure, mais avec leur bon sens d’user de tous leur pouvoir politique et diplomatique pour qu’une solution rapide soit trouvée à cette crise », a ajouté Mme Kissi.
La Côte d’Ivoire et le Mali partagent ensemble 532 kilomètres de frontière, que plus de deux millions de Maliens vivent en Côte d’Ivoire et plusieurs milliers d’ivoiriens vivent sur le sol malien.
Depuis le 10 juillet 2022, 49 soldats ivoiriens sont mis aux arrêts au Mali. Ces militaires ont été inculpés pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat par les autorités maliennes. Dès l’annonce de leur arrestation, la Côte d’Ivoire a demandé la libération « sans délai » de ses militaires.
tg/cmas