Abidjan- Le discours à la Nation du chef de l’Etat à la faveur de la célébration du 62ème anniversaire de l’Indépendance fait l’objet de l’analyse des quotidiens parus mardi 9 août 2022.
La Voie Originale, journal proche de l’opposition, dit de l’absence de Gbagbo Laurent à Yamoussoukro que « Ouattara lui tend un piège pour 2025 », d’où son rejet de la grâce présidentielle.
« Cette grâce, une offre insensée et infondée », « le peuple abusé comme d’habitude », « une décision tribaliste et provocatrice », « pas digne d’un chef d’Etat », attaque ce journal qui s’interroge « A quand la fin des efforts sataniques contre Gbagbo ? », estimant que « La Côte d’Ivoire n’a jamais été autant humiliée ».
La Bélier Intrépide, également de l’opposition; constate que « Le régime ruine les espoirs de l’apaisement » et rapporte « Les conseils de Bédié et Soro à Ouattara ».
Moins grincheux, Le Jour Plus se réjouit avec les populations de Yamoussoukro qui disent « Allah Gnissan, mo, mo, mo ! (Merci en Baoulé) ». Ce journal, proche du pouvoir, retient « Les décisions fortes du chef de l’Etat en faveur de la réconciliation nationale », que « L’armée (a) fait un défilé impressionnant » et que les districts ont créé l’événement ».
Il souligne également que « Plus de 3000 jeunes ont vibré au concerto à la Fondation Houphouët-Boigny ».
Très enthousiaste, L’Avenir affirme: « Les Ivoiriens rassurés, les fonctionnaires gâtés, Gbagbo gracié, Alassane Ouattara, la grandeur d’un homme d’Etat ! ».
Proche du pouvoir, il pontifie « Le chef de l’Etat bonifie les salaires », « L’Etat brandit sa puissance militaire » mais note de Bédié et Gbagbo, « un rendez-vous manqué avec l’histoire » avec des « Coulisses et images des temps forts ».
De son côté, Le Sursaut donne la parole au président du Parti africain pour le renaissance ivoirienne (PARI) qui se prononce sur la gouvernance Ouattara, la vie chère, l’endettement, la réconciliation, sous le titre, « Voici les limites du discours à la Nation de Ouattara », avec le constat que « la corruption se vit au quotidien dans tous les secteurs d’activité ».
Ce journal tempère toutefois avec le président du FAC-CI, Yves Aka, qui salue « les décisions historiques de Ouattara ».
Quotidien de l’opposition, Le Nouveau Réveil s’enflamme: « Le PDCI royalement ignoré » avec la question de savoir « Ouattara voulait-il vraiment Gbagbo et Bédié autour de lui ? ».
Il fait cas « De bonnes annonces pour les fonctionnaires mais des points omis ». Dans ses colonnes, Pulchérie Gbalet se plaint du discours de Ouattara estimant que « c’est un recul par rapport à la réconciliation ».
Pour le quotidien gouvernemental, Fraternité Matin, « Ouattara parle, les Ivoiriens dans la joie », avec « 6 mesures historiques pour les fonctionnaires, agents de l’Etat et des FDS, ce qui est prévu pour les retraités et le secteur privé » sans oublier que Laurent Gbagbo a été « gracié ». « Un défilé exceptionnel à Yamoussoukro : l’armée, la gendarmerie et la police présentent leur puissance de feu », souligne ce journal.
Quant au quotidien Le Patriote, il soutient qu’Alassane Ouattara est « un homme de paix », mieux « une fierté pour l’Afrique ».
De son côté, Le Quotidien d’Abidjan estime que « Alassane Ouattara a raté un autre rendez-vous de l’histoire ».
Enfin, L’Héritage, soutient que « Ouattara enterre définitivement le dialogue politique inclusif », « il compromet gravement la paix et la réconciliation nationale », « il rejette toutes les revendications de l’opposition et ignore les souffrances du peuple ».
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