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Sport Publié le 18 juillet 2022 | Abidjan.net

Côte d'Ivoire : la Fondation Friedrich Naumann initie un Projet d’appui à la bonne gouvernance par le contrôle citoyen

© Abidjan.net
Côte d'Ivoire : la Fondation Friedrich Naumann initie un Projet d’appui à la bonne gouvernance par le contrôle citoyen

Un Projet d’appui à la bonne gouvernance par le contrôle citoyen (PAGoC) a été lancé ce vendredi 15 juillet, au siège de la Fondation Friedrich Naumann à Cocody Danga (Abidjan). Initié par ladite Fondation, ce projet vise à renforcer les capacités des jeunes et activistes ainsi que la société civile sur les mécanismes et instruments de promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. 


Présidant la cérémonie officielle de lancement, le Ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, du Renforcement des capacités et de la Lutte contre la corruption, Epiphane Zoro, a inscrit ce projet dans la dynamique de la célébration annuelle du 11 juillet : Journée de prévention et de répression de la corruption.


Dans son propos, il a évoqué, en plus de la bonne gouvernance qui figure parmi les priorités majeures du Président de la République, Alassane Ouattara, plusieurs actions entreprises par le gouvernement en matière de lutte contre la corruption.


Il a cité entre autres, la ratification des conventions des Nations Unies et de l’Union Africaine, le protocole additionnel de la CEDEAO (lutte et répression de la corruption), la création de la Haute autorité de la bonne gouvernance (HABG), la déclaration de patrimoines, la création de pôles économiques et financiers, la multiplication des opérations d’audit et de contrôle institutionnel, le renforcement des capacités opérationnelles de la Cour des Comptes, le basculement au système de budget programme sanctionné par un rapport à la Cour des Comptes et sans oublier la création du département Ministériel qu’il patronne.


 « Il faut se donner des armes et des outils juridiques. Les choses sont en train d’évoluer en termes de bonne gouvernance. Il faut que les citoyens aient une lecture de ces processus », a-t-il déclaré.


Le Projet d’appui à la bonne gouvernance par le contrôle citoyen (PAGoC) ayant bénéficié du soutien financier de l’Ambassade de Suisse en Côte d’Ivoire, il a été opportun pour l’Ambassadrice Anne Lugon-Moulin, de partager l’exemple de son pays en matière de contrôle citoyen.


« La Suisse s’est construite de bas en haut, fortement décentralisée, avec à chaque échelon de gouvernement y compris dans les petites communes, un organe exécutif, législatif ou de contrôle citoyen qui contrôle ce que l’exécutif fait », a-t-elle révélé.


Ce pourquoi, l’Ambassadrice Anne Lugon-Moulin a encouragé les citoyens ivoiriens à opérer comme mécanisme de contre-pouvoir.


Quant au représentant de l’Ambassade de l’Allemagne, Marton Köver, il a salué cette collaboration entre la Suisse et la Fondation Friedrich Naumann. Il a soutenu également que, que ce soit en Europe ou en Afrique, la bonne gouvernance nécessite l’implication des membres du gouvernement, l’administration publique, la société civile, les médias, le secteur privé et les citoyens eux-mêmes pour une meilleure gestion des affaires publiques.


Par ailleurs, le point d’orgue de ce lancement a été la présentation dudit projet faite par Magloire N’Dehi, Chef du Bureau de la Fondation Friedrich Naumann. Selon lui, une série d’activités sera mise en œuvre au cours du PAGoC. 


Il s’agit d’une campagne digitale de sensibilisation sur la bonne gouvernance, la mise en place d’un réseau des auditeurs citoyens des politiques publiques et l’organisation d’ateliers publics de renforcement de capacités sur les mécanismes de la bonne gouvernance ouverts à environ 500 citoyens (étudiants, leaders d’opinions et communautaires, jeunes des organisations de la société civile, jeunes des partis politiques). 


« C’est une phase d’essai de 6 mois pour voir comment renforcer les capacités des citoyens pour qu’ils soient une alternative au contrôle citoyen. Cette initiative va porter un double regard : institutionnel et citoyen, pour que les politiques publiques soient beaucoup plus efficaces et dans l’intérêt des citoyens. Cette phase pilote va se tenir dans le District autonome d’Abidjan et va impliquer 520 citoyens », a-t-il précisé.


L’un des temps forts de cette rencontre, qui convoque tous les acteurs de la société civile à une synergie autour de la bonne gouvernance par le contrôle citoyen, a été une leçon inaugurale ayant pour thème : « Quel rôle des citoyens dans la bonne gestion des affaires publiques ». L’orateur, le Magistrat Ya Camille, a expliqué qu’il s’agit fondamentalement pour les citoyens de s’éduquer, d’opérer en groupement avec surtout l’implication de l’Etat à travers l’érection d’un cadre juridique qui libère l’expression.


Rk

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