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Sport Publié le 13 juillet 2022 | APA

Hévéa: la Côte d'Ivoire veut restaurer 100 000 ha d'ici à 2027

© APA
Hévéa: la Côte d'Ivoire veut restaurer 100 000 ha d'ici à 2027

APA - Les acteurs de la filière hévéicole en Côte d'Ivoire, leader en Afrique, avec 70% du latex du continent, envisagent de créer au moins 100 000 ha d'hévéa d'ici à 2027, en vue de restaurer le verger, de plus en plus vieillissant.  


"Nos plantations sont vieillissantes, le dernier rapport qui a été fait au niveau national, montre qu'il faut qu'avant 2027, on ait planté au moins 100 000 ha d'hévéa pour rester 4e mondial", a dit M. Michel Koblavi-Dibi, le nouveau président du Conseil d'administration de la Fédération des organisation professionnelles agricoles (OPA) de producteurs de la filière hévéa de Côte d'Ivoire (FPH-CI), lors d'une passation de charges.


La Côte d'Ivoire, qui produit 70% du caoutchouc africain avec 1,100 million de tonnes par an, veut atteindre pour la campagne 2022 une production de 1,2 à 1,5 million de tonnes, afin de s'installer au 3e rang à l'échelle mondiale.


Élu à l'unanimité des administrateurs de la FPH-CI, le 24 juin 2022, à l'issue d'une Assemblée générale mixte (ordinaire et extraordinaire), à Abidjan, M. Koblavi-Dibi voudrait sur les 22 dossiers en cours, mettre la priorité sur quatre.


Il s'agit du certificat foncier, la révision du mécanisme des prix en concertation avec les industriels, le projet de création de petites unités de transformation en "feuilles fumées", le renouvellement du verger et la professionnalisation des saigneurs. 


La filière hévéicole, au plan national, compte officiellement quelque 120 000 producteurs. A ce jour, la phase pilote du projet de certificat foncier, en cours d'achèvement, enregistre 6 950 souscripteurs. 


Le président sortant de la FPH-CI, M. Jules Dally, élu vice-président de la faîtière lors de dernière Assemblée générale, a déclaré que "la FPH-CI, constituée des OPA FISH et COP-HEVEA, se veut une fédération audible et crédible des intérêts des producteurs".


"Elle ambitionne de devenir un instrument de plaidoyer, en faveur de l'ensemble des producteurs de la filière hévéa en Côte d'Ivoire" en vue de "la création d'une nouvelle classe de producteurs, véritables entrepreneurs, pour une filière plus compétitive", a-t-il ajouté.  


Le président de l'Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d'Ivoire (APROMAC), Eugène Kremien, a invité les projecteurs et les usiniers, les deux mamelles de la faîtière, à s'entendre sur la chaîne de valeur pour que chacun y trouve son compte.


M. Kremien a insisté sur "la cohésion et la solidarité du collège des producteurs et des industriels", faisant remarquer que si les acteurs ne vont pas à l'essentiel, "dans trois à quatre ans, on aura plus assez de plantations".


Il a salué le projet de renouvellement de 100 000 ha d'hévéa. Dans cet élan, il a révélé que l'APROMAC a décidé d'utiliser les 5 milliards Fcfa de soutien Covid-19 à la filière pour acheter "16 000 ha de plants d'hévéa".


Le président de l'APROMAC a relevé avoir "demandé à l'Etat de Côte d'Ivoire 105 milliards Fcfa" de soutien Covid-19, mais la Primature qui a évoqué 70 milliards Fcfa, a octroyé au travers de la "caisse de stabilisation" un chèque de 24,950 milliards Fcfa, mais c'est finalement 5 milliards que le ministère de tutelle a annoncé pour la filière.


Selon M. Eugène Kremien, si les 5 milliards Fcfa devraient être distribués à chacun des 120.000 producteurs en Côte d'Ivoire, c'est le montant de 35.000 Fcfa que va toucher chaque paysan, c'est pourquoi l'APROMAC a décidé d'utiliser cet argent pour renouveler le verger.


Le commissaire du gouvernement, M. André Kouassi, représentant du ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture et du développement rural, a assuré que l'Etat entend jouer sa partition, dans l'accompagnement et la structuration, pour que "la filière repose sur des bases solides".


Le secteur en Côte d'Ivoire, en 2021, a "engrangé autour de 850 milliards de Fcfa", a mentionné le président de l'APROMAC, faisant savoir que cela "ne représente que 5% de la valeur réelle de notre caoutchouc", d'où le pays doit s'investir dans la 2e et la 3e transformation.


AP/ls/APA

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