Militant anti-impérialiste, longtemps “Monsieur Afrique” du Parti socialiste français avant d’entamer une carrière de chanteur, Guy Labertit est l’un des plus proches amis de Laurent Gbagbo.
C’était il y a tout juste quarante ans, mais je m’en souviens encore parfaitement. C’était le dernier lundi de juin 1982. Comme tous les lundis, à 19 heures, j’avais rendez-vous au 14 rue de Nanteuil, dans le 15e arrondissement de Paris, pour assister au comité de rédaction de la revue Libération Afrique que je dirigeais.
À l’époque, je n’étais pas au Parti socialiste – que je n’intègrerai que neuf ans plus tard. J’étais professeur d’espagnol et militant anti-impérialiste, et je m’intéressais déjà beaucoup à l’Afrique : j’avais rencontré le Burkinabè Thomas Sankara et le Tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh.