La commune de Yopougon est la zone du district d’Abidjan, qui abrite le plus grand nombre de marchés tentaculaires. En effet, de par leurs emplacements anarchiques, ces marchés causent d’énormes désagréments à leurs riverains. Confrontés quotidiennement aux embouteillages, accidents, bruits et odeurs de tout genre.
Au marché Gouro de Siporex, les trottoirs sont occupés par les commerçantes de vivriers et vendeurs ambulants. On a l'impression que bientôt, cette voie ne servira plus à la circulation des automobilistes. Même constat au quartier Gesco où, les rues environnantes au marché, sont complètement envahies par les commerçantes. Aux marchés de Selmer et de la Sicogi, les abords et les devantures des maisons sont pratiquement assiégés par les vendeurs.
Comment les riverains de ces marchés, qui n’arrêtent pas de s’étendre au fil des ans, vivent-ils cette situation ? Nous avons échangé avec quelques-uns.
« Ces marchés créent trop de désordre. Nous n’arrivons pas à circuler correctement à cause des bouchons », se plaint Traoré Abou, chauffeur de taxi, comme nombre d’autres automobilistes. Certains ont décidé de ne plus passer par là, pour disent-ils, « éviter le pire. C’est-à-dire le risque de renverser des piétons ou des étables et leurs commerçants ». Mme Asseu Pélagie, habite à côté du marché de Gesco. Elle dit en avoir marre du vacarme provenant de cet endroit. « En plus des odeurs nauséabondes, notre quiétude est troublée par les bruits des commerçantes et vendeurs ambulants ». Et Koué Eric, un coiffeur d’ajouter : « Avec ces marchés qui foisonnent un peu partout, c’est vraiment difficile de se frayer un chemin, ou même d’avoir accès à sa maison ».