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Sport Publié le 23 mai 2022 | AIP

Des femmes de Marcory formées sur les risques des polluants organiques persistants

© AIP
Des femmes de Marcory formées sur les risques des polluants organiques persistants

Abidjan- Une cinquantaine de femmes de la commune Marcory à Abidjan, précisément du quartier Anoumambo ont bénéficié d’une formation sur les risques des polluants organiques persistants pour la santé et l’environnement, dans le cadre du projet gestion rationnelle des polluants organiques persistants (POP) non intentionnels et des diphényles éthers polybromés (PBDE).


La formation dispensée jeudi 19 mai 2022 par l’experte en genre, Kra Hélène avait pour objectifs d’outiller les bénéficiaires aux meilleures techniques disponibles et aux meilleures pratiques environnementales (MTD/MPE) de gestion des POPS contenus dans les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et des véhicules en fin de vie (VFV).


Elle visait également à présenter les opportunités liées aux DEEE et aux VFV afin qu’elles participent autant que les hommes, à l’économie circulaire de ce secteur, explique une note du projet transmise lundi 23 mai 2022 à l’AIP.


Les POPs peuvent être produits de manière intentionnelle, à travers les industries (pesticides, produits pour usages industriels) et de manière non intentionnelle (durant la combustion à l’air libre ou l’incinération des déchets et durant la combustion de la biomasse (feux de forêts, feux domestiques). Certains processus industriels, comme la production de substances chimiques, de métaux, de textiles, de céramique ainsi que la production artisanale de briques en sont les sources, souligne Mme Kra.


Selon le coordonnateur du projet, UPOP, Pr Gustave Bédi, l’exposition des femmes aux POPs présente plus de risques dus à certains facteurs biologiques et surtout socio-économiques.


« Vous les femmes, vous avez la charge de la majeure partie des travaux domestiques à l’intérieur et autour de la maison, y compris le tri, l’enlèvement et l’élimination des déchets ménagers. Vous brûlez souvent à l’air libre des plastiques, des câbles et plaquettes électriques, pneus et autres déchets, ce qui vous expose à des polluants organiques persistants hautement toxiques », a-t-il expliqué.


Il a ajouté que, l’’exposition des femmes aux POPs a des répercussions importantes sur leur santé et sur leur capacité à porter des enfants qui à leur tour deviennent vulnérables à travers l’allaitement.


« Nous sommes très heureuses de participer à cette formation, car nous avons appris ce qui est dangereux pour nous et comment faire pour réduire notre exposition aux POPs », a déclaré la porte-parole des participantes, Haïdara Ramata, par ailleurs restauratrice.


Elle a promis que les participantes feront le relais pour « un changement du mode de vie de l’entourage, en lien avec la manipulation et le démantèlement des équipements électriques et électroniques et des véhicules en fin de vie ».


Le projet UPOPCI a été approuvé par le Fonds mondial pour l’environnement (FEM) le 4 octobre 2019. Il a pour objectif d’apporter des solutions spécifiques à l’émission des PBDE et des dioxines et furanes, composés chimiques toxiques issus des matériaux plastiques contenu dans des véhicules en fin de vie et du brûlage à ciel ouvert des déchets électroniques.


gak/ask

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