La saison des pluies s’est déjà annoncée dans le district d’Abidjan causant des dégâts et des pertes en vies humaines, précisément à Cocody. Dans la commune d’Attécoubé, surtout au sein des quartiers précaires, où vivent entassées des populations sans grands moyens, on craint des drames liés à cette saison pluvieuse. Les autorités municipales ont surtout misé sur la sensibilisation pour convaincre les populations à quitter les zones à risque, en plus des opérations de déguerpissement initiées par le gouvernement.
La commune d’Attécoubé est située sur un relief accidenté. Et dont l’aménagement nécessite de gros moyens financiers. De ce fait, de nombreux quartiers précaires sont nés avec des constructions de fortune qui résistent moins au moindre choc. L’on dénombre plus d’une dizaine de quartiers précaires sur les deux rives avec de nombreuses zones à risques. Ces quartiers ont en commun, l’insalubrité et l’anarchie. Aucun plan d’urbanisme n’est clairement visible. Mossikro, un quartier situé sur l’une des voies reliant la Commune d’Attécoubé à celle de Yopougon, connait cette situation ainsi que d’autres quartiers dont Dédé, Nemantoulaye. Les maisons sont séparées par des ruelles. Point de canalisation pour le drainage des eaux usées. Les ordures ménagères jonchent les rues. Et quand il pleut, l’eau envahi les ruelles. Et se déverse sur les grandes voies. Des maisons sont construites sur des flancs de colline. D’autres habitants ont choisi de creuser le sommet de ces collines, pour construire leurs maisons. Ce qui donne l’image d’habitations superposées. Celles en hauteur sont un risque pour les personnes qui y vivent. Mais également, pour celles qui sont construites vers le bas. Le mur de l’une de ces maisons construites en hauteur s’est effondré le 9 mai dernier, dans ce quartier faisant 5 blessés. Quant aux maisons construites au pied des collines, elles sont régulièrement victimes d’éboulement. Au Banco, dans un quartier en face de la forêt du même nom, habitations et garages mécaniques construits au pied d’un plateau, reçoivent régulièrement des eaux usées des habitants du quartier situé en amont. Et lorsqu’il pleut abondamment, ce sont des mottes de terre qui descendent sur les habitations. Des maisons en ont fait les frais, selon des témoins. A Sébroko, un autre quartier précaire de la commune, de jeunes gens en ont été victimes, il y a environ 8 ans. Sous une pluie battante à l’aube, ces personnes ont dû se réfugier dans une mosquée. Mais un énorme pan entier de terre boueuse, est venu de la haut, pour s’abattre sur la mosquée, engloutissant ainsi tous ceux s’y étaient réfugiés en attendant la fin de la pluie. Le matin, ce sont les corps sans vie de 6 personnes, qui ont été sortis de la boue. Bien d’autres zones à risques se trouvent encore dans ces quartiers précaires. Et certains sont toujours habités malgré les actions des autorités municipales et des pouvoirs publics. C’est que les habitants déclarent qu’ils n’ont nulle part où aller, qu’ils sont obligés de rester sur ces sites.
Communication et sensibilisation