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Sport Publié le 3 mai 2022 | AIP

Du chemin à faire au titre des interpellations et des violences contres les journalistes, selon les organisations de la presse en Côte d’Ivoire

© AIP
Du chemin à faire au titre des interpellations et des violences contres les journalistes, selon les organisations de la presse en Côte d’Ivoire

Abidjan- Les organisations de la presse et des professionnels des médias ivoiriens ont fait savoir, mardi 03 mai 2022, à travers leur porte-parole, Eveline Déba, à l’occasion de la célébration de la 29ème Journée mondiale de la presse à Abidjan, que du chemin reste encore à faire en Côte d’Ivoire, au titre des interpellations et des violences contres les journalistes.


« Au titre des interpellations et des violences exercées contres les journalistes, il y a encore du chemin à faire. Les agressions contre les journalistes de la part des forces de l’ordre, des mouvements de jeunes dans le milieu politique ou universitaire, en marge des manifestations, continuent », a dénoncé Mlle Déba au stade de la haute fréquence de la Radioffusion télévision ivoirienne (RTI) à Cocody.


Elle a également indiqué que les acteurs du secteur, tout en saluant l’adoption du projet de loi modifiant la loi n°2017-867du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la presse et celui modifiant la loi n°2017-868 du 27 décembre 2017 portant régime juridique de la Communication audiovisuelle, restent sur leur faim concernant les lois, les décrets et décisions à prendre par le gouvernement, en vue d’aider à la résolution de certaines difficultés.


Selon elle, ces lois ne prennent pas en compte des points essentiels qui ont fait l’objet de consensus au séminaire sur les états généraux de la presse à Grand-Bassam et certains nouveaux corps de métier dans la presse et les médias.


« A titre d’exemple, les nouvelles montures de ces lois imposent des amendes extrêmement lourdes, menaçant l’existence des entreprises de presse. Les dispositions de la nouvelle législation sont plus répressives, plus restrictives », a soutenu la porte-parole des Organisations du secteur.


Mlle Déba a souligné que la suppression de la peine privative de liberté « est gravement remise en cause » et que le plaidoyer des organisations professionnelles des médias (OPM) pour la prise de mesures permettant d’assurer plus de viabilité économique aux entreprises du secteur des médias, confrontées dans leur majorité à des difficultés financières, reste toujours d’actualité.


« Il faut absolument que des mesures vigoureuses soient prises pour sortir de l’impasse d’une précarité qui n’a que trop duré », a-t-elle insisté appelant les autorités à se pencher également sur le cas des radios de proximité, confessionnelles, communautaires et locales.


La Journée mondiale de la presse a été instaurée par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 1993, après la tenue du séminaire pour le développement d’une presse africaine indépendante et pluraliste à Windhoek en Namibie en 1991. Le thème retenu pour la célébration de cette année est « Le journalisme sous l’emprise du numérique ».


sn/fmo

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