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Sport Publié le 19 avril 2022 | Abidjan.net

Médias /Décès de Imane Rayess : la presse ivoirienne pleure une pionnière

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Médias /Décès de Imane Rayess : la presse ivoirienne pleure une pionnière

La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poussière, ce 18 avril 2022, le lundi de Pâques. Elle a aussitôt envahi les réseaux sociaux. Imane Rayess, Directrice Générale de Linfodrome et d’Olympe Média est décédée. L’épouse de feu Nady Rayess, ce passionné des médias décédé accidentellement, le 2 janvier 2012, vient de le rejoindre dans l’au-delà. Celle, qui aura tenu à bout de bras le premier groupe de presse privé créé par son défunt mari, a aussi tiré le rideau.


Imane Rayess, femme de caractère, a qui échut de façon inattendue le Groupe Olympe dans sa pleine ascension glorieuse, a vécu comme une pionnière dans le domaine de la presse. La presse ivoirienne pleure, en effet, cette pionnière, non pas pour avoir été la première femme à créer une entreprise de presse, mais pour avoir été celle qui, la première, s’est retrouvée à la tête d’un groupe de la dimension d’Olympe.


Faut-il le rappeler, au moment où elle en prenait les rênes, les titres de ce groupe figuraient en top des meilleures ventes sur le marché de la presse ivoirienne. Le groupe Olympe, dont les supports se distinguaient par leur professionnalisme et leur posture neutre dans le traitement de l’information, notamment politique, connaissait une forte notoriété après avoir raflé tant de trophées dont celui du Super Ebony de la 13ème nuit de la Communication remporté le 04 novembre 2011, deux mois avant la disparition de son fondateur.


Beaucoup avaient vite fait, sans doute, de prêcher la mort de ce groupe. Mais, ceux qui l’auraient fait se seraient bien évidemment mépris de la force de caractère d’une dame : Imane Rayess. Dans les larmes, encore revêtue de ses habits de deuil, Imane Rayess, une femme au cœur de lion, qui a fourbi ses armes dans le silence et l’ombre de son défunt mari, a retroussé les manches pour prendre la relève et poursuivre la trajectoire glorieuse de ce groupe. Avec hargne et détermination, celle qui ne manquera point d’invoquer la mémoire de son époux, fera son chemin, galvanisant son personnel, sans en envier aux hommes de ce secteur étiqueté phallocrate, eu égard à la quasi-inexistence des femmes à des postes de responsabilité.


Pendant sa décennie de règne, Imane Rayess a réussi à maintenir en vie le groupe Olympe au top niveau où elle l’a trouvé. Mieux, son bilan plaide pour ses mérites. Au super-prix EBONY 2011, elle a rajouté deux autres raflés en décembre 2018, et récemment en janvier 2021, respectueusement aux 20ème et 22ème édition de la Nuit de la Communication. De même, les quotidiens Soir Info et L’Inter sont restés dans le top 5 des meilleures ventes sur le marché. A côté de ces deux titres, Imane Rayess, qui ne tarissait pas d’initiatives et d’innovations, toujours exigeante sur la qualité et la création de valeur ajoutée, a réussi à repositionner le dernier bébé de son défunt mari avant sa disparition. Linfodrome.ci, le site voulu et créé par feu Nady Rayess, par anticipation à l’avènement et à la bourrasque du digital, fait son chemin parmi les sites qui comptent en Côte d’Ivoire.


Imane Rayess part et laisse pantois les collaborateurs de ce site d’information, dont elle a fait le produit principal du groupe Olympe, devenu Olympe Média, après la cession des quotidiens Soir Info et L’Inter à un acquéreur.


Signe prémonitoire pour ne pas se mourir avec son groupe ? Ainsi en a été la suite.


Repose en paix, la téméraire, la pionnière, entrepreneure battante, qui a su faire la part entre le rire aux éclats et les éclats de voix pour galvaniser ses troupes.


Dors en paix auprès de ton époux Nady Rayess, et toutes les condoléances du groupe frère, Weblogy, à la grande famille d’Olympe, ainsi qu’à la famille biologique de la défunte.



Félix D.BONY

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