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Sport Publié le 2 avril 2022 | Abidjan.net

Sécurité Maritime : le Siège du Centre de sécurité Maritime de l'Afrique de l'Ouest inauguré à Abidjan

© Abidjan.net
Sécurité Maritime : le Siège du Centre de sécurité Maritime de l'Afrique de l'Ouest inauguré à Abidjan

Le Siège provisoire du Centre Régional de Sécurité Maritime de l'Afrique de l'Ouest dénommé CRESMAO a été inauguré ce jeudi 31 mars 2022 à Abidjan-Cocody par le Général de Corps d’Armée Vagondo Diomandé, Ministre de l'intérieur et de la Sécurité de Côte d’Ivoire représentant le Premier Ministre et en présence du Ministre des Transports, Amadou Koné.


 Il s’agit d’un bâtiment de deux niveaux équipé de matériels de pointe pour lutter contre les maux qui minent le secteur maritime, dans le golf de Guinée situé à Cocody -Angré 8e Tranche.


Le Général de Corps d’Armée, Vagondo Diomandé, est revenu sur les raisons qui ont motivé la création de ce centre. "Face aux menaces sécuritaires dans l’espace maritime du Golfe de Guinée, le sommet de Yaoundé du 23 au 25 juin 2013 a consacré la mise en place d’une architecture de sécurité et de sûreté maritimes commune à trois entités régionales, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et la Commission du Golfe de Guinée.La signature de la Stratégie Maritime Intégrée de la CEDEAO (SMIC), le 27 mars 2014 à Yamoussoukro lors de la 44ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat, traduire la volonté des états-membres de la CEDEAO de mutualiser leurs efforts pour un espace maritime plus sécurisé. " a-t-il rappelé.


Depuis plusieurs années , la région du Golfe de Guinée connaît une hausse inquiétante de l’insécurité maritime mettant en péril les échanges commerciaux des pays riverains de cette région. Les actes de pirateries et d’attaques à mains armées contre le trafic maritime, menacent également le développement des pays membres.

Selon le Représentant du chef du Gouvernement ivoirien, ces actes ne se limitent pas à la piraterie, à la pêche illicite et à la pollution, mais au spectre des dangers sur la mer qui s’étend aux trafics de drogue, d’armes, traites des personnes, et au terrorisme etc…. "Afin de contenir ces fléaux, la Côte d’Ivoire a élaboré une Stratégie de l’Action de l’Etat en Mer qui s’inscrit dans le cadre de l’Architecture de Yaoundé ; cadre de coopération, de collaboration et de coordination de la sécurité maritime dans le Golfe de Guinée.'' a-t-il fait savoir.

À en croire le ministre de la sécurité, la Côte d’Ivoire, pleinement engagée pour la sécurité maritime dans cet espace commun a posé plusieurs pas notamment, la mise à disposition d’un bâtiment équipé pour servir de siège au CRESMAO dès Novembre 2015 ainsi que d’un budget de fonctionnement depuis l’ouverture du Centre ; la mise en place d’une équipe intérimaire composée de personnels issus des administrations impliquées dans la Stratégie Action de l’Etat en Mer notamment de la Marine nationale, de la Direction Générale des Affaires Maritimes et Portuaires, de la Gendarmerie nationale et de l’Armée de Terre ...

Malgré tout, des défis majeurs restent à relever afin d’éradiquer l’insécurité maritime. Il s'agit entre autres de la mobilisation des ressources financières pour armer les Centres dont le CRESMAO en Côte d’Ivoire ;

les moyens technologiques nécessaires pour connaître la situation maritime au grand large dans la Zone Économique Exclusive des pays membres ; l’acquisition de patrouilleurs de haute mer et de moyens aériens pour intercepter les navires commettant des actes illicites au large ; la consolidation et l’harmonisation des cadres légaux et juridiques des différents Etats membres.


Bien avant, Francis Béhanzin, président de la Commission des Affaires politiques, paix et sécurité de la Cedeao a indiqué que ce centre est l’organe de coordination, c‘est-à-dire la faîtière des quatre zones de sécurité maritime réparties entre les quinze États. « Le Cresmao est là pour travailler avec les autres centres et coordonner avec le centre interrégional basé à Yaoundé pour avoir une meilleure sécurisation de nos eaux territoriales », précise-t-il.


En attendant le siège permanent que la Côte d’Ivoire mettra à disposition, avec ses partenaires, il a invité les quinze États membres à affecter leurs personnels respectifs afin qu’ils occupent leurs postes. A ce jour, précise-t-il, seuls trois pays ont mis leurs représentants à la disposition du Cresmao. La Côte d’Ivoire qui fait partie de ces pays n’a jusque-là pas affecté tout son effectif.

 

Cyprien K.

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