La commissaire européenne aux partenariats internationaux Jutta Urpilainen était mercredi en Côte d’Ivoire, après le Niger et avant le Ghana. Visite qui s’inscrit dans la suite logique du sommet UE-UA de février dernier à l’issue du quel l’Europe s’est engagé à investir 150 milliards d’euros en Afrique. En Côte d’Ivoire l’Europe investit dans la paix et la sécurité, la transition bas-carbone et le cacao durable.
Quand l’Europe et la Côte d’Ivoire discutent, c’est souvent de cacao. Depuis un an, l’Union européenne planche sur une législation qui vise à exclure de son marché les produits liés à la déforestation ou au travail des enfants. Ce qui donne lieu parfois à des frictions avec Abidjan, comme il y a un mois, au sommet UE-UA à Bruxelles, lorsqu’Alassane Ouattara dénonçait les « donneurs de leçons » occidentaux.
« Si les Européens ne veulent pas acheter notre cacao, il y en a d’autres qui vont l’acheter » avait lancé le président ivoirien dans une interview à RFI et F24. « L’Europe ne peut se passer du premier producteur de cacao et la Côte d’Ivoire ne peut se passer du premier marché du monde », tempère aujourd’hui un diplomate au fait du dossier.
Avec la sécurité et la transition bas-carbone, le cacao durable est d’ailleurs au cœur des priorités des pays membres de l’UE qui travaillent avec Abidjan.