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Sport Publié le 21 mars 2022 | AIP

L'ex-PM malien, Soumeylou Boubèye Maïga meurt en détention

© AIP
L'ex-PM malien, Soumeylou Boubèye Maïga meurt en détention

Abidjan- En détention pour une affaire de fraude présumée, l'ancien Premier ministre du Mali, Soumeylou Boubèye Maïga, est mort lundi 21 mars 2022 vers midi dans une clinique de Bamako, la capitale du Mali.


Selon des membres de sa famille et d'un membre de son parti, l'ASMA-CFP (Alliance pour la solidarité au Mali- Convergence des forces patriotiques), Soumeylou Boubèye Maïga est décédé dans la clinique, entouré de gardes commis à sa surveillance.


Auparavant ministre des Affaires étrangères, de la Défense et chef des services de renseignement, Maïga avait été, entre 2017 et 2019, le Premier ministre du président Ibrahim Boubacar Keïta. Arrivé au pouvoir en 2013, ce dernier qui a été renversé en août 2020 par un coup d'Etat militaire, est décédé en janvier.


L'ancien Premier ministre était détenu depuis août 2021 à la Maison centrale d'arrêt de Bamako. Il avait été transféré en décembre dans la clinique de Bamako où il est décédé. Il avait été incarcéré après avoir été inculpé notamment de "faux, usage de faux et favoritisme" dans le cadre d'une enquête sur l'achat d'équipements militaires et sur l'acquisition d'un avion présidentiel, en 2014, alors qu'il était ministre de la Défense.


L'achat de cet avion avait été épinglé par le Bureau vérificateur général (BVG), autorité malienne indépendante, qui avait dénoncé des pratiques de surfacturation, de détournement de fonds publics, de fraude, de trafic d'influence et de favoritisme. Il fut contraint à la démission en 2019 après le massacre de 160 civils peuls en avril 2019 à Ogossagou (Centre) par de présumés chasseurs dogons et après une série de manifestations dénonçant la mauvaise gestion du pays.


Après la détérioration de sa santé, des médecins avaient demandé son évacuation à l'extérieur pour des soins, au regard de la gravité de son état de santé. Son épouse avait saisi le 2 mars le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, dans une lettre ouverte.


cmas

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