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Sport Publié le 8 mars 2022 | Ambassade

JIF 2022 : « Soutenir les femmes et les filles, c’est l’affaire de tous », estime Vicky Ford, Député, Ministre de l’Afrique, de l’Amérique latine et des Caraïbes (libre opinion)

© Ambassade
JIF 2022 : « Soutenir les femmes et les filles, c’est l’affaire de tous », estime Vicky Ford, Député, Ministre de l’Afrique, de l’Amérique latine et des Caraïbes (libre opinion)

Chaque année, le 8 mars, le monde célèbre la Journée internationale de la femme (JIF). Mais cette année, nous devons faire beaucoup plus que simplement célébrer les femmes et les filles : nous devons briser les préjugés.


Les deux dernières années ont démontré pourquoi cette mesure est essentielle.


Nous avons vu les effets dévastateurs de la COVID-19 sur les moyens de subsistance des femmes et l’accès à l’éducation pour les garçons et les filles. La perturbation des services de santé a entraîné une augmentation soudaine des grossesses non désirées, des avortements dangereux et des décès maternels et de nouveau-nés. Et pendant les confinements, nous avons constaté une hausse choquante de la violence faite aux femmes et aux filles.

Pourtant, les femmes représentent la moitié de la population mondiale et la moitié du potentiel mondial.



Éduquer les filles, autonomiser les femmes et mettre fin à la violence faite aux femmes et aux enfants est un impératif moral pour nous tous, et un impératif qui aura un impact positif direct sur l’économie, la santé et la sécurité mondiales – accélérant la croissance inclusive en Afrique.


C’est pourquoi la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, s’est engagée à placer les femmes et les filles au cœur de notre politique étrangère.


Nous ne pouvons pas le faire seuls.


Un effort conjoint des entreprises, des communautés, des citoyens et de la communauté internationale est nécessaire pour lutter contre la discrimination, la violence et les inégalités qui freinent les femmes.


La COVID-19 a également entraîné une augmentation spectaculaire du nombre de filles qui abandonnent l’école. La Banque mondiale estime que 2,6 millions de filles en Afrique risquent de ne pas retourner à l’école. En janvier, j’étais à Wakiso en Ouganda et j’ai eu le plaisir de rencontrer les filles qui venaient de retourner à l’école Onwards & Upwards pour la première fois en près de deux ans. Voir leur propre ambition pour leur avenir était une source d’inspiration.


Si les filles ne reçoivent pas une éducation de qualité pendant 12 ans, cela n’a pas seulement une incidence sur leurs perspectives d’emploi : cela les rend également plus vulnérables au mariage précoce, à la violence familiale et à la violence lors des conflits. 

C’est pourquoi le gouvernement du Royaume-Uni a investi 430 millions de livres dans le Partenariat Global pour l’Éducation lors du sommet mondial sur l’éducation à Londres l’année dernière, organisé conjointement avec le Kenya. Ensemble, nous avons levé un montant sans précédent de 4 milliards de dollars pour le Partenariat mondial pour l’éducation.


Et hier [7 mars] nous avons lancé un nouveau programme pour soutenir 1 million d’adolescentes, y compris au Nigeria, avec les connaissances et les qualifications dont elles ont besoin pour l’emploi, l’entreprenariat et la liberté économique. 


Depuis 2010, les économies de l’Afrique subsaharienne auraient perdu environ 95 milliards de dollars par année en raison de l’écart entre les sexes sur le marché du travail.


Lorsqu’on investit dans les femmes en tant que travailleuses, dirigeantes et entrepreneures, tout le monde profite de leur indépendance économique. Le mois dernier, au Nigéria, j’ai annoncé un nouveau soutien du Royaume-Uni – en collaboration avec nos partenaires de la First Bank of Nigeria et de British International Investment (BII) – pour les femmes entrepreneures du Nigéria afin de développer leurs entreprises.


L’autonomisation des femmes découle également de la santé sexuelle et reproductive, des droits et de l’accès aux services de santé.


Les femmes et les filles sont les mieux placées pour avoir le contrôle de leur corps; choisir si et quand avoir des enfants, afin qu’ils puissent terminer leur éducation, construire des moyens de subsistance et réaliser leur potentiel. 

C’est pourquoi nous étendons le programme WISH (Women’s Integrated Sexual Health) à toute l’Afrique, permettant aux femmes, y compris aux femmes handicapées, de réaliser leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive. J’ai été témoin de cet important travail au Sénégal l’année dernière, lorsque j’ai visité une clinique de santé dans un quartier de pêche près de Dakar et rencontré de jeunes femmes bénéficiant de conseils en matière de planification familiale. 


Nous utiliserons tous les leviers dont nous disposons pour donner aux femmes et aux filles les libertés dont elles ont besoin pour réussir, y compris la promotion du leadership et de l’action des femmes pour veiller à ce que nos voix soient entendues à tous les niveaux, du niveau communautaire à la politique nationale.


Et ce ne sont pas les seuls endroits où nous voulons voir plus de femmes. Le Royaume-Uni continuera de promouvoir la participation pleine, égale et significative des femmes à tous les efforts de paix, y compris en tant que médiatrices et négociatrices.


Nous travaillons également avec nos partenaires pour améliorer l’autonomisation économique des femmes – grâce à des programmes tels que le programme MUVA au Mozambique, où le Royaume-Uni a utilisé des approches innovantes pour accroître les opportunités économiques pour 6 000 jeunes femmes qui passent de l’éducation à l’emploi. 

Le même engagement s’applique au changement climatique. Comme convenu à la COP26, nous travaillons avec nos partenaires pour intégrer l’égalité des sexes dans les politiques, les plans et les stratégies climatiques nationales, et pour accroître la participation et le leadership des femmes à tous les niveaux de l’action climatique.

Un excellent travail est en train d’être fait. Malheureusement, malgré tout cela, nous savons tous que la violence faite aux femmes se poursuit sous différentes formes.


La mutilation génitale féminine (MGF) est l’un de ces actes de violence. Aujourd’hui, au moins 200 millions de filles et de femmes ont subi une MGF et, d’ici 2030, plus de 45 millions de filles de plus risquent d’en subir.


Le Royaume-Uni est fier de s’associer à des militants de base, des survivantes et des mouvements africains pour mettre fin aux MGF, comme la remarquable activiste Mama Iqbal, que j’ai rencontrée au Soudan l’an dernier. Un travail comme le sien prouve que le changement est possible - et la bonne nouvelle est que le changement se produit. Des milliers de communautés ont fait le choix d’abandonner cette pratique, mais la croissance démographique signifie que le nombre de filles victimes de MGF continue d’augmenter.

Cette année, le Royaume-Uni jouera un rôle de premier plan pour mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles, notamment en organisant une conférence internationale et en créant un élan vers un nouveau traité mondial pour mettre fin au recours au viol et à la violence sexuelle en temps de guerre.


Je suis personnellement déterminée que à voir la transformation des libertés des femmes et des filles, en travaillant avec nos partenaires de toute l’Afrique pour éduquer les filles, autonomiser les femmes politiquement, socialement et économiquement et éradiquer la violence basée sur le genre afin que les femmes et les filles puissent atteindre leur plein potentiel.


Ce sont là les façons dont le gouvernement du Royaume-Uni entend briser les préjugés en cette Journée internationale de la femme. Et vous, comment allez-vous briser les préjudices ?

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