L'ex-président du Conseil d'administration de la Bourse café-cacao (BCC) de Côte d'Ivoire, Lucien Tapé Doh, est décédé vendredi soir dans une clinique d'Abidjan, à la suite d'une longue maladie, selon des proches.
"Il est décédé hier (vendredi) à 22 heures" dans une clinique à Marcory, une commune dans le Sud d'Abidjan, a indiqué un proche de sa famille qui a requis l'anonymat, confiant qu'il avait été opéré et après sa santé s'est dégradée jusqu'à ce qu'il tire sa révérence.
Ce proche qui se dit un "fils" de ce grand planteur ivoirien, affirme qu'il faut "remercier les autorités abidjanaises pour ce qu'elles ont fait pour Tapé Doh". Il a encore bénéficié, lors de son séjour hospitalier, à une prise en charge du président Alassane Ouattara.
"Je dis merci à Alassane Ouattara pour ce qu'il a fait pour mon père (qui) était en train de préparer un livre pour lui, et dans ce livre il rendait hommage à Alassane Ouattara", ajoutant que "c'est une symphonie inachevée".
L'ex-baron de la filière café-cacao, Tapé Doh, avait été condamné en novembre 2013 à 20 ans de prison pour "détournement de fonds". A sa sortie de prison, il s'est rapproché du président Alassane Ouattara et l'a soutenu lors de la présidentielle de 2015.
Influent dans la filière café-cacao, Tapé Doh, ancien vice-président de l’Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (Anaproci), a, sous l'ère du président Laurent Gbagbo, défendu la cause des paysans, ce qui lui a valu le poste de PCA de la BCC.
"Il a permis à tout le monde de s'exprimer dans la filière (...) on espère qu'un jour les gens auront l'interprofession" pour discuter davantage de leurs préoccupations, a dit M. Maurice Sawadogo, un responsable de coopérative.
Depuis plus d'un an, Tapé Doh a une santé fragile. Cet homme, originaire d'Issia, une zone cacaoyère dans l'Ouest du pays, est célèbre pour avoir dirigé l'organe de régulation de la filière cacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial.
AP/ls/APA