Le gouvernement a adopté le 21 juillet 2021, en Conseil des ministres, huit mesures immédiates pour renforcer la lutte contre la flambée des prix de certains produits de première nécessité. Ce sont la tenue de rencontres sectorielles avec les différents acteurs économiques, l’encadrement des prix du riz, de l’huile de palme raffinée, de la viande de bœuf et de la farine, le renforcement de la surveillance du marché et l’intensification de la communication sur les prix et les actions menées dans le cadre de la lutte contre la vie chère. On y ajoute la révision de la norme NI (Norme Ivoirienne) sur le pain, la facilitation du retour des bouviers qui convoient le bétail du Mali et du Burkina Faso vers la Côte d’Ivoire, l’installation de comités locaux de lutte contre la vie chère et le renforcement de la lutte contre le racket sous toutes ses formes. Et même la réactivation du Conseil national de la lutte contre la vie chère décidée le 02 juillet. Le ministre Souleymane Diarrassouba, le 19 juillet 2021, indiquait : "En janvier 2021, à l’issue des discussions avec les industriels, nous sommes convenus de suspendre les hausses de prix de l’huile de table raffinée et de geler ceux de la farine boulangère. En mai 2021, en accord avec les acteurs du marché, nous avons pris des mesures de fixation de prix maximum convenus sur la période de crise énergétique pour la viande de bœuf, le ciment, et le maintien du prix de la baguette de pain à 150 FCFA". Au vu de toutes ces décisions et ces belles paroles, l’on constate que malgré tout, les populations subissent des augmentations de prix de denrées de première nécessité, sans que rien ne leur soit expliqué, mais bien plus sans que les mesures préventives annoncées ne donnent de résultats. Juste du saupoudrage.
JEAN PRISCA