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Sport Publié le 2 février 2022 | Le Nouveau Réveil

Penser les frontières du littéraire / Pr Adama Coulibaly : « Le roman historique travaille à grignoter les frontières du roman »

© Le Nouveau Réveil
Penser les frontières du littéraire / Pr Adama Coulibaly : « Le roman historique travaille à grignoter les frontières du roman »

Le Laboratoire de Littératures et Écritures des Civilisations (LLITEC) de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire) organise depuis le 31 janvier 2022, ce, jusqu’au 4 janvier une série de conférences publiques. « Questionner l'idée de littérature / Penser les frontières du littéraire » est l’axe choisi par le LLITEC pour cette série de conférences. Le conférencier Pr. Adama Coulibaly, professeur titulaire, doyen de l’UFR LLC a mené sa réflexion autour de. « Retour de l’historique ou de l’historiographique/ la question de l’écriture de l’historique (science ou discours sur les faits du passé) ». Son analyse était centrée sur la question du matériau historique dans le roman africain : « Ce qui va intéresser cette présentation, c’est le réinvestissement du matériau historique dans le roman africain. Sous l’angle générique, c’est le prolongement de l’historiographie dans le roman africain, son impact dans un débat des nouvelles écritures romanesques… » a-t-il expliqué d’entrée de jeu. 


Et de poursuivre « Deux des derniers numéros de Notre Librairie (N°161, Histoire, vues littéraires de 2006) et (N°165 de 2007, Retours sur la question coloniale) lèvent un coin de voile sur une tendance des nouvelles écritures africaines, celle d’un recours de plus en plus systématique à l’Histoire que celle-ci se porte le nom de la colonisation, de traite ou de l’esclavage. La question centrale qui a guidé sa démarche est « Pourquoi ce regain d’intensité autour d’un type dit de la périphérie littéraire ? ». 


L’hypothèse dévoilée est, selon Pr. Adama Coulibaly : « Dans le champ littéraire africain, le roman historique travaille à grignoter les frontières du roman ». Il poursuit pour dire que « le roman historique permet ainsi de sortir du temps des musées, momifiés pour mettre de la chaire autour des noms… Le roman historique est ainsi lié à une forte mémoire culturelle. Il participe d’une certaine conscience historique qui est un rapport de soi à soi dans un dispositif temporel : le temps est la mesure du rapport au monde et une tentative d’échapper à une lecture fragmentée de l’histoire dont la conséquence est une sorte de cécité du devenir. La pratique est aussi ancienne que le roman biographique dont le moteur est l’enkomion ou le Thrène ou même l’hagiographie » a-t-il affirmé. Aujourd’hui, Pr. Adama Coulibaly propose pour la deuxième journée, « Littérature africaine, médias et hyperréalisme ».


FRANÇOIS KONAN

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